Singulier | Pluriel |
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babysme | babysmes |
\bɑ.bism\ |
babysme \bɑ.bism\ masculin
Le babysme cette secte étrange qui a eu ses dieux, ses martyrs, ses prophètes et qui, bien qu’étouffée en apparence, n’est peut-être pas bien morte encore. Cette doctrine peut se résumer ainsi : Dieu est en tout, donc tout est Dieu ; le chef de la religion, le Bab, c’est-à-dire la porte ou le point, n’est qu’une émanation plus directe de la divinité.— (Journal officiel, 30 janvier 1875)
Qu’il nous suffise actuellement de savoir que, si le babysme est faible en lui-même, il est fort contre le musulmanisme. Il est faible en lui-même, parce qu’il se ramène à un panthéisme mystique, basé sur l’idée d’émanation, favorisant la métempsycose et conduisant au socialisme théocratique. Mais il est fort contre le musulmanisme, parce que c’est aux défauts de celui-ci qu’il s’attaque : il n’admet, en effet, aucune des impuretés reconnues par le Coran, il considère la plupart des traditions comme des altérations de la doctrine primitive, il affranchit la femme de l’esclavage domestique et abolit avec la polygamie le divorce arbitraire.— (E. Michaud, La Crise musulmane, d’après les récents documents, dans la Revue moderne, Paris : Lacroix, Verboeckhoven & Cie, 1868, vol. 46, p. 45)