balconner \bal.kɔ.ne\ transitif ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Au fond, juste au milieu de la paroi, et montant de face, un large escalier de cinq marches en pierre, avec deux rampes en fer forgé, qui se continuent à gauche et à droite pour balconner un palier.— (L’Illustration théâtrale, numéros 1 à 17, 1904, page 10)
On descend sur les bords de ce bassin par un sentier tortueux, qui balconne sur ces flancs presque taillés à pic.— (N. Noyon, Statistique du département du Var, 1846, page 132)
Le coup de foudre est mis en scène de façon très théâtrale pour évoquer, sans référence explicite, Roméo et Juliette : sur fond de violence aveugle entre deux clans, c’est la vision enchanteresse d’une jeune fille au balcon (qui évoque aussi la mulâtresse en train de « balconner »), aperçue dans le foudroiement d’un éclair aveuglant qui est ici un rayon de soleil couchant reflété dans une goutte de rosée.— (Frédéric Mambenga-Ylagou, Ajouter du monde au monde, 2007, page 66)
Une figuration sérieuse, un mensonge reconnu d’où l’on peut balconner, improviser, plastronner.— (Philippe Bosser, Les Rêveries de la phrase célibataire, 1979)
Ceux qui se souviennent du temps où les bateaux étaient petits et rustiques, sans électronique et même sans winches, sans parler d’autres commodités, se souviennent aussi que le balcon était le lieu où, caché sous le génois, on accomplissait une formalité quotidienne à laquelle sacrifient les plus humbles comme les plus grands de ce monde, mais qu’on préfère en général dissimuler aux regards. Tout ancien (ou très ancien) élève de l’école des Glénans sait bien ce que « balconner » veut dire.— (Olivier Rolin, Lectures Gallimard)