Singulier | Pluriel | |
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Masculin et féminin |
bardolâtre | bardolâtres |
\baʁ.do.lɑ.tʁ\ |
bardolâtre \baʁ.do.lɑtʁ\ masculin et féminin identiques
Si quelque chose dut confirmer Catuélan dans son enthousiasme shakespearomane ce fut le Jubilé célébré à Stratford en 1769, et que la Préface de 1776 décrit longuement en termes dithyrambiques, car les bardolâtres français virent dans les cérémonies organisées par Garrick les fastes d'un culte rendu à Shakespeare par une nation unanime dans son hommage.— (Annales de Bretagne et des pays de l'ouest, (Anjou, Maine, Poitou, Touraine), Volume 83, Université d'Angers, 1976, p. 705)
Là encore, la relation à Shakespeare se joue sur un mode de l’ambivalence en ce qu’elle s’inscrit dans une tension entre une vénération à laquelle l’écrivain américain cherche à imprimer son propre rite (en substituant l’huile de palme à la graisse malodorante des bardolâtres) et une tentative d’inscrire le barde dans un processus historique en faisant référence à la Déclaration d’indépendance.— (Ronan Ludot-Vlasak, « Entre consécration et profanation. Melville et la lettre shakespearienne », dans Revue française d’études américaines 2014/4 (n° 141), p. 50.)
Singulier | Pluriel | |
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Masculin et féminin |
bardolâtre | bardolâtres |
\baʁ.do.lɑ.tʁi\ |
bardolâtre \baʁ.do.lɑtʁ\ masculin et féminin identiques
Certes, il n’y a ici guère de "découvertes" pour les bardophiles ou les bardolâtres qui regretteront, par exemple, le peu d’affichettes originales des films de leur idole (beaucoup n’étant que des reproductions); trop peu d’œuvres d’art originales aussi : pour les deux acryliques sur toile d’Andy Warhol, de 1974, le Van Dongen n’est qu’une lithographie et le Léonor Fini qu’une épreuve d’artiste.— (Francis Matthys, Les années "insouciance" de Brigitte Bardot, sur le site de La Libre Belgique (www.lalibre.be), le jeudi 08 octobre 2009)
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bardolâtre | bardolâtres |
\baʁ.do.lɑ.tʁi\ |
bardolâtre \baʁ.do.lɑtʁ\ masculin et féminin identiques
Chateaubriand et Georges Brandès — j’ignore de quelle source — disent que Gastrell voulut en finir avec les foules « bardolâtres » qui insistaient pour visiter la maison et poser leur regard sur l’arbre sacré. La maison — du moins jusqu’à ce jour — n’a pu renaître, mais le mûrier ne devait pas mourir. Innombrables furent les menus objets qui circulèrent, taillés dans le bois du « mûrier de Shakespeare ».— (Martin Maurice, Master William Shakespeare, éd. Gallimard, 1953, p. 402)
Chastellux pratique donc avec discernement une anglomanie qui est surtout intellectuelle, c’est aussi le Shakespearomane, dont l’enthousiasme bardolâtre ne le pousse cependant pas à s’exposer aux avant-postes dans les controverses. Au contraire le Comte de Catuélan (1733-1790 ?) n’hésitera jamais à risquer insultes ou brocards pour la cause de l’«Eschyle anglais», et pourtant l’histoire littéraire l’a oublié.— (Michèle Plaisant, L’Excentricité en Grande-Bretagne au 18e siècle, Université de Lille III, 1976, p. 205)
Par ailleurs, bien avant 1741 et l’érection du monument à Shakespeare à Westminster, toute une littérature était apparue qu’il faut bien appeler bardolâtre, et qui en outre ne dissimula jamais qu’elle faisait de Shakespeare une idole. Hommages en prose ou en vers, florilèges commentés s’étaient multipliés.— (Pierre Le Tourneur, Préface du Shakespeare traduit de l’Anglois, édition critique de Jacques Gury, éd. Droz, 1990, p. 35)