Singulier | Pluriel |
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bayadère | bayadères |
\ba.ja.dɛʁ\ |
bayadère \ba.ja.dɛʁ\ féminin
Viens, nous verrons danser les jeunes bayadères.— (Victor Hugo, Odes et Ballades)
La bayadère Amany, lorsqu’elle dansait le pas des Colombes, peut seule donner une idée de ces œillades incendiaires que l’Orient a léguées à l’Espagne ; nous n’avons pas de termes pour exprimer ce manège de prunelles ; ojear manque à notre vocabulaire.— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
Mettez devant vous un pâté de foie gras constellé de truffes, un pâté qui soit ouvert, hospitalier, bon enfant, et je parie que, sous prétexte de vous emprunter une truffe — ce diamant noir de la gastronomie,— vous verrez l’essaim des bayadères venir vous manger dans la main.— (1=Henri Pène, Paris amoureux, 1864)
— Il habite, à Ceylan, un palais féerique, au milieu de jardins enchantés où, nuit et jour, dansent des bayadères.— (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 96)
Je serais venu te voir. Il y aurait eu un porche ombragé d'un store bayadère...— (Sous-titres en version française du film "Été précoce" de Yasujirō Ozu (1951), à 1h37m45s)
C'était des airs que l'on jouait ailleurs sur les théâtres, que l'on chantait dans les salons que l'on dansait le soir sous des lustres éclairés, écho du monde qui arrivait jusqu'à Emma. Des sarabandes à n'en plus finir se déroulaient dans sa tête, et comme une bayadère sur les fleurs d'un tapis, sa pensée bondissait avec les notes, se balançait de rêve en rêve, de tristesse en tristesse.— (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Première partie, chapitre IX.)
Singulier | Pluriel |
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bayadère | bayadères |
\ba.ja.dɛʁ\ |
bayadère \ba.ja.dɛʁ\ masculin et féminin identiques
Un tissu bayadère.
De sa main valide il sort l’ours en peluche qu’il installe sur le prie-Dieu, le renard empaillé, la poêle, la bassine en émail écaillée, le paquet de bourrelets pour portes, assemblés sous le plastique transparent en un amas de serpents morts gris-blanc sale, le cadre de chaise longue que tient peine une toile bayadère fendue.— (Marie Rouanet, Sonatine pour un petit cadavre, Éditions Climats, 1992, page 21)
J'ai visité six maisons. J'ai pris la sixième. Tout était recouvert de chintz, à motifs bayadère ou léopard, le genre qui plaît aux femmes, et il y avait un piano à queue et une véranda d'où on sentait la mer.— (Robert Goolrick, La chute des princes, éditions Anne Carrière, 2016, 10/18, 2016, traduction par Marie de Prémonville, page 64)