Bonjour, vous êtes venu ici pour chercher la signification du mot bistouille. Dans DICTIOUS, vous trouverez non seulement toutes les significations du dictionnaire pour le mot bistouille, mais vous apprendrez également son étymologie, ses caractéristiques et comment dire bistouille au singulier et au pluriel. Tout ce que vous devez savoir sur le mot bistouille est ici. La définition du mot bistouille vous aidera à être plus précis et correct lorsque vous parlerez ou écrirez vos textes. Connaître la définition debistouille, ainsi que celles d'autres mots, enrichit votre vocabulaire et vous fournit des ressources linguistiques plus nombreuses et de meilleure qualité.
(Boisson)(Nord de la France)Café chaud auquel on ajoute de l’eau-de-vie.
Au comptoir des cafés devant la tasse de bistouille du matin, dans la douce chaleur d'une cuisine devant le bol de chicorée posé sur la toile cirée, à la bibliothèque municipale où il va chercher quelques livres, il en rencontre qui lui confient sans réticence qu'ils rêvent d'un pays où les travailleurs sont au pouvoir .— (François Maspero, Des saisons au bord de la mer, I : Voir les falaises, Le Seuil, 2009)
Avant d'atteindre le fond de sa tasse, Karl y vidait une forte dose de liqueur de feu, gnôle, cognac ou genièvre ; alors le café changeait de nom et devenait bistouille. Une fois la bistouille consommée, il ajoutait une seconde dose pour rincer la tasse.— (Jean Anglade, Un cœur étranger, Presses de la Cité, 2010, chap.3)
À l’autre bout de l’auge de refroidissement sortait l’extérieur du tube, d’où coulait un liquide qui devait être de l’alcool — Je me demande à partir de quoi ils fabriquent leur bistouille, chuchota Vanninen à mon oreille, d’un air visiblement intéressé.— (Arto Paasilinna, Prisonniers du paradis, 1974. Traduit du finnois par Antoine Chalvin, 1996, p. 121.)
Notes
Le mot a été aussi utilisé par Serge Quadruppani dans la traduction française du roman de Philip K. DickBlade Runner aux éditions J’ai Lu (titre original Do Androids Dream Of Electric Sheep?) pour désigner « tous les objets qui ne servent à rien, les fouillis, les trucs inutiles, le courrier publicitaire, les boîtes d'allumettes vides, les papiers de chewing-gum et les journaux de la veille. »
Ce mot a fait partie intégrante du langage des poilus de la guerre de 1914-1918, lors de laquelle s’est produit un mixage des coutumes et des parlers locaux, en particulier sur les fronts du Nord-Pas de Calais. Il s’est répandu par la suite dans d’autres régions de France, au moins durant l’entre-deux-guerres, comme l’atteste notamment un Glossaire des patois et des parlers de l'Aunis et de la Saintonge (Aquitaine) datant de 1929.