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(1964)[1] Dérivé de blanc, avec le suffixe -itude, sur le modèle de négritude attesté en 1935[2]. Le mot est cité pour la première fois dans un article paru dans L’Esprit public une publication mensuelle créée par des partisans de l’Algérie française[1].
(Politique, Antiracisme) Appartenance à la catégorie sociale des Blancs de manière réelle ou supposée.
Les contempteurs de la négritude essaient de la ridiculiser en parlant de blanchitude, de jaunitude et même de tigritude. Comme si le tigre ne montrait pas sa tigritude! Comme si le blanc n'affirmait pas sa blanchitude!— (Perspectives 2004: vers un nouvel ordre culturel en Haïti, Éditions Choucoune, 2004, page 76)
L'attention est ainsi également attirée sur les positions sociales qui précisément ne subissent pas de marginalisation ni de discrimination ; un travail qui a été systématiquement entamé ces dernières années par les études critiques de la masculinité, celles de la blanchitude (whiteness) et la critique de l’hétéronormativité.— (Elsa Dorlin, Sexe, race, classe: pour une épistémologie de la domination, Presses universitaires de France, 2009, page 132)
Comme le soutient Carr (2010), le phénomène de Whiteness est incontournable dans l'étude des racisme, . La blanchitude est à l'œuvre dans le « colorisme », qui prend son relais et prolonge ses effets dans tous les aspects de la vie des personnes racialisées. La blanchitude associée à l'« européanité » et à l'« occidentalité » est célébrée, mythifiée et réifiée, tandis que la « négritude » associée à l'« africanité » est disqualifiée, invalidée et démonisée.— (Gina Thésée, Paul R. Carr et Carlo Prévil, Enjeux du Vert en Noir et Blanc, chap. 3 de Éducation, Environnement, Écocitoyenneté: Repères contemporains, §. 7.6, sous la direction de Lucie Sauvé, Isabel Orellana, Carine Villemagne & Barbara Bader, Presses de l'Université du Québec, 2017)
La « blanchitude » ne s’oppose pas à la négritude. La « blanchitude » s’oppose au multiculturalisme bien pensant, au politiquement correct, à la discrimination positive, au progressisme inclusif. La « blanchitude » rassemble un ensemble de symboles et de référents qui dépasse le champ du politique et active chez les électeurs un réflexe de protection identitaire. La sémantique et la sémiotique de Trump, comme son action politique et son positionnement électoral, ne prennent leur sens que dans le cadre de cette « blanchitude ». — (Guillaume Debré, « Donald Trump veut incarner la “blanchitude”, un puissant facteur de mobilisation politique », Le Monde, 2020 → lire en ligne)
↑ a et bRuscio, Alain. « 8. Blanc, couleur de l'empire », Sylvie Laurent éd., De quelle couleur sont les blancs ?Des « petits Blancs » des colonies au « racisme anti-Blancs ». La Découverte, 2013, pp. 88-97.