bonasson

De bonasse.

bonasson \bɔ.na.sɔ̃\

1. (Très rare) De caractère bonasse.
   • Les ouvriers employés à dresser les bois de justice dans la nuit s'étonnèrent de voir travailler avec eux, au feu des torches, deux compagnons venus on ne sait d'où, l'un souple et fier comme un bâtard de prince, la barbe en fourche, des yeux de pierreries, l'autre déjà courbé, l'air bonasson et endormi, deux longues cicatrices en rigole sur ses joues fripées. — (Alphonse Daudet, Port-Tarascon, livre I, chapitre V, dans Les romans célèbres, publication bihebdomadaire n° 271, Paris, 1896, p. 68)

bonasson \bɔ.na.sɔ̃\ masculin (pour une femme, on dit : bonassonne)

1. (Très rare) Homme de caractère bonasse.
   • Car mon grand bonasson de père était avant tout un faible et comme beaucoup de colosses obèses (il avait été président de la “Société des cent kilos” parce qu'à un certain moment de sa vie il en avait pesé cent cinquante !) il s'attendrissait facilement, devenait accessible, maniable, veule, se laissait mener par le bout du nez au point de ne plus rien pouvoir refuser à personne. — (Blaise Cendrars, Vol à voile ; La Guilde du Livre, coll. La Petite Ourse, Lausanne, 1960, p. 37)