bouche cousue \buʃ ku.zy\
À huit heures moins cinq, ouverture de la porte de la rue par la concierge, une vieille, à la bouche cousue.— (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
En regardant les deux vieillards immobiles, bouche cousue sinon pour dire que l’air était lourd ou, à propos d’un rien, que les temps changeaient, je me demandais quels mystérieux échanges pouvaient encore les unir, et de quel coin d’eux-mêmes montait à leurs yeux cette lumière froide et délicate – un ciel de mars.— (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 76)
Avec un physique pareil, il avait certainement quelque liaison. Mais impossible de lui tirer la moindre confidence là-dessus. Il vivait bouche cousue.— (Edmonde Charles-Roux, Oublier Palerme, Grasset, 1966)
Cette année, Simon reste bouche cousue touchant le maire.— (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 44)