bureau de bienfaisance

Composé de bureau et de bienfaisance.

bureau de bienfaisance \by.ʁo də bjɛ̃.fə.zɑ̃s\ masculin

1. (Histoire) Lieu où l’on faisait des distributions de secours aux indigents et où s’assemblaient les commissaires des pauvres.
   • Au matin, une des voisines invitées la veille étant entrée par hasard appelle le médecin du bureau de bienfaisance qui est de passage dans le maison. — (Léon Frapié, Le petit malade, dans Les contes de la maternelle, 1910, éditions Self, 1945, page 164)
   • Si tu cherches des gens qui ont eu des malheurs, je connais une vieille femme, dans la ville close, qui est impotente et qui ne reçoit pour vivre que soixante francs par mois du bureau de bienfaisance… — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 79)
   • Les économiquement faibles inscrits à son « bureau de bienfaisance », les personnes seules et âgées, les travailleurs immigrés, les déshérités de tous poils lui vouaient une vénération sans limites. — (Jean-Paul Steiger, La plus chouette histoire de tous les temps, Éditions Nathan, 1975, chap. 11)
   • Un exemple symbolise bien ce désintérêt : en 1865, la somme de 2000 francs allouée par la municipalité à la société lorraine d’encouragement à la race hippique était le double de celle remise au bureau de bienfaisance. — (André Gueslin, Pierre Guillaume, De la charité médiévale à la sécurité sociale, 1992)
   • Offrir cinq cents flacons de vinaigre des quatre-voleurs comme produit désinfectant au bureau de bienfaisance du XI^e arrondissement, c’est un acte généreux ; faire savoir qu’il provient de la maison Maille, Robillard, Segond et Cie, cela devient de la réclame . — (Ange-Pierre Leca, Et le choléra s’abattit sur Paris - 1832, Albin Michel, 1982, page 199)

• centre communal d’action sociale (équivalent moderne)
• centre social (équivalent moderne)
• CCAS (équivalent moderne)

• resto du cœur, (Familier)

• Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (bureau)