cacophoner \ka.ko.fɔ.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Il se prit même, toujours dans le plus grand silence, à jouer des mots, boustropher, cacophoner, sauter d’un sens à l’autre, télescoper les idées jusqu’à l’emboutissage complet.— (Laurent Flieder, « Au-delà du roman ?… Le romanesque », Le nouveau recueil, numéro 64, septembre-novembre 2002)
La radio cacophonait.— (Philippe Claudel, Quelques-uns des cent regrets, 1999)
Une foul touffue, torride, piétinait l’asphalte des trottoirs, avançant à peine entre les façades ruisselantes de lumières, les musiques éraillées, les chasseurs hurlant leur boniment, la voix de Judy Garland amplifiée par les haut-parleurs d’un cinéma et faisant elle-même la publicité de son tour de chant, les avertisseurs cacophonant parce que c’était samedi.— (Michel Droit, L’Orient perdu, 1969)
Bernard avait accroché une marmite à une ficelle et la regardait tranquillement rebondir et cacophoner sur les pavés tandis que Cous soufflait dans un mirliton à s’en crever la carotide.— (René Fallet, Banlieue sud-est, 1947)