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(début XIVe siècle)[1][2] Emprunt au latin călămĭtās (« calamité, fléau »)[1][2], qui signifiait spécialement « perte des récoltes à cause de la grêle, maladie des tiges de blé »[1][3], et dérive peut-être de călămus (« canne, roseau »)[1][3], dérivé du grec ancien κάλαμος, kálamos (« roseau »)[3], de l’indo-européen commun *k̂olǝmo-s (« tige, roseau »)[4]. Cependant, călăm-ĭtās serait en réalité à rapprocher d’incŏlŭmis (« intact »)[1], découpé in-*cŏlŭmis[1], de clādēs (« destruction, désastre »), ou encore de *-cellĕre (« frapper »)[1], seulement attesté dans percellĕre (« frapper violemment, renverser »)[1], du grec ancien κλάω, kláô (« briser, casser »)[4] ; et dériverait, selon Alain Rey, d’un adjectif, « comme la plupart des noms abstraits en -tās »[1], et selon Julius Pokorny, de *calamo-[4], lui-même de *calimo-[4], d’un radical indo-européen *kele-mo- (« battu »)[4], lui-même de *kel- (« frapper, broyer »)[4].
C’était une calamité plus épouvantable que le déluge, car elle sévissait plus longuement, et on ne prévoyait point qu’elle dût avoir une fin.— (Charles Deulin, « Le Poirier de Misère », in Cambrinus et autres Contes, vers 1847–1875)
Après chaque procès suivi d'exécutions, après chaque calamité publique réduite à coups d'impitoyables sacrifices et de mensonges de propagande, il lui faut des apothéoses.— (Victor Serge, Portrait de Staline, 1940)
Auparavant, si le phénomène du décrochage scolaire semblait devenir une calamité plutôt qu'un épiphénomène, il s'était trouvé alors un ministre pour décréter qu'en classe les éducateurs ne faisaient pas leurs devoirs.— ( Le Devoir, 4 octobre 2006)
…j’agirai aussi de mon côté, car ce serait un grand péché de t’abandonner dans cette calamité.— (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
Sans détenir aucune connaissance en droit, elle a en effet entrepris des poursuites contre son employeur et la fameuse psychologue qui ne présentait l'autisme que comme une calamité.— ( Le Devoir, 20 février 2006)
C'était une agréable rousse, un peu lourde, la peau couverte de taches de son - une vraie calamité dans un monde où l'on n'admirait que les teints de lis et de rose - mais l'œil vif, la parole déliée et une jolie voix.— (Yvonne Bellenger, La méprise : histoire d'un inceste innocent, Éditions Balland, 1994, chapitre 1)