Singulier | Pluriel |
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caractère | caractères |
\ka.ʁak.tɛʁ\ |
caractère \ka.ʁak.tɛʁ\ masculin
J’aimerais autant que vous me dissiez que l’Iliade d’Homère, ou la Henriade de Voltaire est un résultat de jets fortuits de caractères.— (Denis Diderot, Pensées philosophiques, texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
Ce qui m’étonne, c’est que le propriétaire dudit bouquin ne semble pas le lire de droite à gauche. Est-ce qu’il ne serait pas imprimé en caractères chinois ?— (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/72)
La littérature tatare et kiptchake (ou ancien tatar) en caractères arméniens constitue une part intégrante de la culture arménienne et possède une valeur philologique certaine.— (Claude Mutafian, Arménie, la magie de l’écrit, Centre de la Vieille Charité , éd. Somogy, 2007, page 338)
Le mot caractère désignait d’ailleurs plusieurs choses : le parallélépipède physique en plomb (le « type ») sur lequel était moulé en relief ce qui allait, par pression, laisser la trace imprimée (œil) d’un… caractère (entité linguistique) dans le… caractère de cette fonte (par exemple le Times).— (Jacques André et Yannis Haralambous, « Fontes numériques », dans Document numérique, no 3‒4, 2006 )
Il fabriqua, en 1621, des poinçons pour former des caractères hébreux, chaldaïques, syriaques, arabes, grecs et allemands, et pour les lettres fleuries, les notes de musique, les vignettes et les fleurons, et rendit public, durant cette année, un cahier d’épreuves de ces caractères, qu’il avait gravés.— (« Jean Jannon », dans Biographie ardennaise ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus et leurs erreurs, par Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Paris, 1830, vol. 2, page 56)
On appelle caractère, en typographie, toute lettre ou signe quelconque qui se trouve en relief à l’extrémité d’un petit parallélipède [sic] de métal fondu, ou d’un morceau de bois, si ce sont des lettres destinées aux affiches.— (« caractère », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1877 → consulter cet ouvrage, tome 3, page 350, article « Caractère »)
Caractères neufs. — Caractères d’imprimerie. — Graver, fondre des caractères.
Caractère usé.
La force de corps, l’œil d’un caractère.
Garamond est le caractère littéraire français par excellence depuis François Ier.— (Emmanuel Hocquard, Le cours de Pise, POL Éditeur, 2018, page 82)
Ce caractère n’a pas encore servi.
Ce caractère est bon, est mauvais.
Caractère alphanumérique, de contrôle, spécial, imprimable.
Les 128 caractères du code ASCII.
Une requête SQL se termine toujours par le caractère « ; ».— (Nicolas Larrousse, Création de bases de données, Pearsons, 2006)
Une variable caractère.
Caractères algébriques, caractères astronomiques.
Il n’a pas caractère pour agir, il parle sans caractère.
Des observateurs mal informés ont pris cela pour du charme, ou même pour une faiblesse de ce qu’ils croyaient être le caractère autrichien. C’était faux ; il est toujours faux de vouloir expliquer les phénomènes d’un pays à travers le caractère de ses habitants. Car l’habitant d’un pays a toujours au moins neuf caractères : un caractère professionnel, un caractère de classe, un caractère sexuel, un caractère national, un caractère politique, un caractère géographique, un caractère conscient, un inconscient, et peut-être même encore, un caractère privé ; il les réunit dans sa personne, mais s’en trouve dissocié, et n’est plus finalement qu’un petit vallon creusé par cette multitude de cours d’eau, vallon dans lequel ils viennent s’écouler pour en ressortir ensuite et remplir d’autres vallons avec d’autres ruisselets. C’est pourquoi tout habitant de la terre possède encore un dixième caractère, qui n’est rien d’autre que l’imagination passive d’espaces non encore remplis ; ce caractère donne à l’homme toutes ses libertés, sauf une : celle de prendre au sérieux ce que font ses autres caractères (neuf pour le moins), et ce qui leur arrive ; donc, en d’autres termes, la seule liberté, précisément, qui pourrait remplir cet espace.— (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932, traduction de Philippe Jaccottet, 1956, pp. 42-43)
Les desservants peuvent, désormais, disparaître ; le peuple tiendra. Il tiendra, car il est, par caractère, obstiné ; car il vit groupé dans un rayon peu étendu.— (Auguste Billaud, La Petite Église dans la Vendée et les Deux-Sèvres, 1800–1830, Nouvelles Éditions Latines, 1961, page 594)
La tête en l’air, qui suit à Oxford quelques cours de botanique, se prépare à devenir pasteur quand une chance imprévue s’offre à elle : on lui propose de partir, au titre d’homme de compagnie du capitaine Robert Fitz-Roy, âgé de vingt-six ans et au caractère difficile, pour un très long voyage d’étude.— (Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que le monde, 2010, ISBN 978-2-221-12336-2)
Montrer un grand, un beau, un noble caractère.
Force, vigueur de caractère.
Trait de caractère.
Caractère doux, gai, sérieux, sournois, triste, vindicatif, perfide, etc.
Il y a des caractères difficiles à dompter.
Le poète dramatique doit saisir, tracer, développer habilement les caractères.
Garder, soutenir, diversifier les caractères.
Faire sentir l’opposition des caractères.
Comédie de caractère.
Les étranges figures dont tout Mangarévien bigarrait sa peau lui donnaient un air martial et terrible, que ne démentait pas son caractère ; car il passait, avant sa conversion, pour le plus féroce insulaire de l’Océanie.— (Caret, Archipel de Mangaréva (Îles Gambier), dans Revue de l’Orient, 1844)
Le caractère de cette nation est la légèreté, la fierté, etc.
Il a montré, dans cette occasion, beaucoup de caractère.
C’est un homme à caractère.
N’avoir pas de caractère, être sans caractère, manquer de caractère.
Il y a du caractère, il n’y a point de caractère dans sa physionomie.
Cette tête a un grand caractère, est d’un grand caractère.
Un beau caractère de tête.
Cette ouverture n’a point de caractère.
Les rives de la Moselle sont vraiment pittoresques et réjouissantes au possible ; pour les artistes elles offrent un caractère tout particulier.— (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
Vers le soir la tempête présentait des caractères cycloniques et je pris la cape, les amures à tribord, pour m’éloigner du centre de la dépression.— (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
Le sol y est compact, souvent imperméable, marécageux par endroits, d’où le caractère mésohygrophile de la flore— (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 14)
Et s’il y a un judaïsme de rite aschkenazi, avec son caractère propre, qui le distingue nettement du judaïsme sefardi, ce n’est pas d’Allemagne qu’il est originaire, mais bien de France.— (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
À l’encontre des autres routes d’Europe, celles du Royaume Uni n’avaient jamais été soumises à aucun essai organisé de redressement et d’aplanissement, et c’est à cela sans doute qu’il faut attribuer leur caractère pittoresque.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 47 de l’édition de 1921)
Dire quels sont les caractères d’une plante, d’un insecte.
Caractères constants, variables.
Figure tracée, à laquelle on attribue une signification :
Ce qui distingue une personne à l’égard des mœurs, de l’âme :
Tour d’esprit, qualité qui distingue un peuple :
Le propre d’une chose, ce qui la distingue :
Figure tracée :
Élément de texte informatique :
→ Modifier la liste d’anagrammes