chambre de bonne

Français

Locution composée de chambre et de bonne dans le sens de « bonne à tout faire ».

Singulier	Pluriel
chambre de bonne	chambres de bonne
\ʃɑ̃bʁ də bɔn\

chambre de bonne \ʃɑ̃bʁ də bɔn\ féminin

(Construction) Chambre à coucher aménagée dans les derniers étages des immeubles bourgeois pour l’hébergement de la domesticité. Il n'y avait généralement qu'un point d'eau pour tout l'étage lequel n'était accessible que par l’escalier de service.
(Par extension) (Construction) Appartement constitué d'une unique pièce d'une faible surface au sein d'un immeuble bourgeois, généralement situé au dernier étage, et initialement conçu pour servir de chambre à un domestique.
- Et se souvenant de leur chambre de bonne – un couloir sombre et étroit, surchauffé, aux odeurs tenaces – ils y vécurent d’abord dans une sorte d’ivresse, renouvelée chaque matin par le pépiement des oiseaux. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 18)
- Une chambre de bonne à Paris suffirait largement à mon bonheur. — (Jean-Yves Cottin, Avec les sans-logis, 2003)
- Le premier article que je rédigeai pour la revue dans ma chambre de bonne de la rue Alexandre-Cabanel me coûta sang et eau, j’y travaillai d’arrache-pied plusieurs semaines. — (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre X)
- Quelques jours plus tard Lucile m’informa par téléphone qu’elle pensait s’installer dans une chambre de bonne dont elle refusa de me donner l’adresse. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)