chiens écrasés \ʃjɛ̃.z‿e.kʁa.ze\ masculin pluriel, invariable
Il remet à la dévote sa feuille cléricale, au concierge sa gazette nationaliste, où pullulent les faits-divers (rubrique des « chiens écrasés » ), à la midinette son journal à nouvelles et à feuilletons, à chacun de quoi se fournir d'opinions pour toute la journée.— (Sergines, « Les Échos de Paris », dans Les Annales politiques et littéraires, no 1425 du 16 octobre 1910, page 370)
Pour entrer dans un journal il fallait faire son apprentissage dans la rubrique des chiens écrasés. Pour être digne des chiens écrasés, il fallait être garçon.— (Maryse Choisy, Mémoires, tome 2, Éditions du Mont-Blanc, 1971, page 119)
Il vaut la peine d'aller se promener dans ces histoires-là, au pays des chiens écrasés. Comme le disait un jour Noël Copin : « La chronique des chiens écrasés ne parle pas seulement des chiens ; elle parle aussi des hommes. »— (Lucien Guissard, Le pari de la presse écrite: des professionnels chrétiens s'expriment, Bayard Éditions/Centurion, 1998, page 330)
D’autant que jazz et roman policier passaient alors – j’en avais conscience – pour les « chiens écrasés » de la culture.— (Jean-Claude Zylberstein, Souvenirs d’un chasseur de trésors littéraires, Allary Éditions, 2018, page 167)