choquable

(1845)^[1] Mot dérivé de choquer, avec le suffixe -able.

choquable \ʃɔ.kabl\ masculin et féminin identiques

1. À quoi l’on peut appliquer un choc physique.
   • Pour donner à la bille 2 une impulsion équivalente à la moitié de celle qu’a reçue la bille 1, il faut prendre le point de choc à la moitié de la partie choquable; — (Maurice Vignaux, Le Billard, Delarue, Paris, 1889, page 338)
2. Que l’on peut choquer moralement.
   • Je ne suis pas beaucoup choquable, et cependant je me trouvai choqué d’être si mal reçu, et m’en fus chez nous remiser ma carriole et m’informer de ma famille. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, A. Cadot, Paris, 1853)
   • Mais non, je vous assure, disait Odette, je suis au fond une petite bourgeoise très choquable, pleine de préjugés, vivant dans son trou, surtout très ignorante. — (Marcel Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, Gallimard, Paris, 1918)
3. (Médecine) Qui peut être traité par choc électrique.
   • La défibrillation correspond à l’application d’un choc électrique externe, . La défibrillation est proposée pour les rythmes dits « choquables » (fibrillation ventriculaire ou tachycardie ventriculaire sans pouls) . Elle n’a aucun intérêt et ne doit pas être réalisée si le rythme cardiaque est « non choquable » (asystolie, dissociation électromécanique). — (Collège des Enseignants de médecine intensive-réanimation, Médecine Intensive, réanimation, urgences et défaillances viscérales aiguës, 6^e édition, Elsevier Masson, Paris, 2018, page 162)

• chocable (au sens médical, plus rare)

• inchoquable

• La prononciation \ʃɔ.kabl\ rime avec les mots qui finissent en \abl\.
• \ʃɔ.kabl\
• Somain (France) : écouter « choquable  »

• « choquable », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage