Singulier | Pluriel | |
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Masculin | chthonien \ktɔ.njɛ̃\ |
chthoniens \ktɔ.njɛ̃\ |
Féminin | chthonienne \ktɔ.njɛn\ |
chthoniennes \ktɔ.njɛn\ |
chthonien \ktɔ.njɛ̃\
Ainsi, aux raisons théologiques qui partout enveloppaient de silence et d’ombre le culte des puissances chthoniennes, se joignaient, à Eleusis en particulier, des raisons historiques et politiques plus que suffisantes pour expliquer le secret des mystères, sans qu’il soit besoin d’imaginer une opposition quelconque entre les cultes mystiques et les formes publiques de la religion.— (Louis Ménard, Du polythéisme hellénique, chapitre 3, 1863, page 290)
Le peuple hébreu, lui-même, a passé par l’idolâtrie et les cultes des dieux chthoniens, avant de transformer son Javeh en ce dieu fulminant que Moïse ne pouvait regarder face à face et qui nous éblouit encore dans la poésie d’Isaïe.— (Anténor Firmin, De l’égalité des races humaines, chapitre 4, F. Pichon, 1885)
Les peuplades qui vivent au bord des grands lacs ou de la mer situent souvent sous les eaux le séjour des âmes, et il est possible qu’il y ait dans toutes ces traditions de villes sous-marines comme un ressouvenir lointain de cette conception ; il faut remarquer au reste qu’il existe souvent entre les divinités marines et les divinités funéraires d’étroites liaisons ; le rôle des dieux de la mer est souvent analogue à celui des dieux chthoniens, presque toujours investis de fonctions funèbres ; un des meilleurs exemples qu’on en puisse donner, c’est la place que tiennent les Sirènes et les Néréides dans la décoration des tombeaux grecs.— (Anatole Le Braz, La Légende de la mort en Basse-Bretagne : croyances, traditions et usages des Bretons armoricains, Éditions Honoré Champion, 1893, page xxxv.)