Singulier | Pluriel |
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cochonnet | cochonnets |
\kɔ.ʃɔ.nɛ\ |
cochonnet \kɔ.ʃɔ.nɛ\ masculin
A chaque contestation qui s’élevait, c’était à lui qu’on en appelait, et c’était une justice à lui rendre, il avait le coup d’œil si exact, qu’à la première vue il indiquait, sans jamais se tromper, la boule la plus proche du cochonnet. Aussi ses jugements étaient-ils sans appel, et respectés et suivis ni plus ni moins que ceux que Saint-Louis rendait à Vincennes.— (Alexandre Dumas, Le chevalier d’Harmental. Tome 2, 1842)
D’ailleurs, on ne joue pas à la pétanque, mais aux boules : pour un têtard-surprise, un carreau stupéfiant, combien d’approches molles à un mètre du cochonnet, de tirs kamikazes enlevant la boule qu’on ne visait pas !— (Philippe Delerm, La Première Gorgée de Bière et autres plaisirs minuscules, Gallimard, 1997, pages 90-91)
Les pointeurs plaçaient près du cochonnet des boules que les tireurs adverses dégommaient consciencieusement.— (Hervé Algalarrondo, l’archer du pont de l’alma, 2008.)
Ce cochonnet, qui est un diminutif du jeu de boules, est mis en pratique dans une centaine de cafés de notre bonne ville de Lyon. Le règlement ou code qui le régit est à peu près calqué sur celui des boules. Le terrain seul diffère. Le billard de chaque établissement sert de champ de course, de minuscules billes d’ivoire ou en celluloïd servent d’engins de bataille : rouges pour telle équipe, blanches pour telle autre quadrette adverse.— (Lowius-Weigel, Chronique des boules, Le Progrès Illustré, 26 février 1905, page 7)
Le cochonnet est une activité très distrayante (une sorte de pétanque sur table de billard), qui permet aux débutants de faire quelques bons coups sans pour autant avoir la complète maîtrise des règles du billard.— (www.leprogres.fr, Le cercle Bellecombe propose une initiation gratuite au billard , 2016)
Le jeu de grosses boules se joue généralement en province. A Paris, on lui préfère le cochonnet. Les amateurs émérites se réunissent, dans la chaude saison et pendant les jours de belles gelées, sur le boulevard d’Enfer, derrière la Grande-Chaumière, sur l’esplanade de l'Observatoire, dans les Champs-Elysées, etc.— (Charles Van-Tenac, Académie des jeux: contenant l’historique, la marche, les règles, conventions et maximes des jeux en usage dans les cercles et dans les salons ; avec un abrégé du calcul des probabilités et des applications aux jeux de hasard, 1851)
Narguant le danger, les soldats jouent dans les tranchées aux cartes, au bouchon, au cochonnet avec des biscaïens, aux billes avec des balles.— (F. Ladimir, E. Moreau, Campagnes, triomphes, revers et guerres civiles des Français, de 1792 à la paix de 1856. Tome 7, 1856)
Il y a des espèces de dés taillés à douze faces pentagonales qui sont chargées chacune d’un nombre différent de points ou d’un chiffre différent, depuis un jusqu’à douze; on les appelle cochonnets et on y joue comme aux dés.— (Grande encyclopédie méthodique, universelle, illustrée, des jeux et des divertissements de l’esprit et du corps, 1888)
On joue au jeu avec deux dez communs ou un cochonnet, chacun une fois & à son tour, tant de personnes que l’on voudra.— (Jacques Lacombe, Encyclopédie méthodique. Dictionnaire des jeux mathématiques, contenant l’analyse, les recherches, les calculs, les probabilités & les tables numériques, publiés par plusieurs célèbres mathématiciens, relativement aux jeux de hasard & de combinaisons ; et suite du Dictionnaire des jeux , 1788)
On commence à sevrer les cochonnets en leur donnant, en l’absence de la truie, du lait caillé chaud, en les laissant aller dans la cour, etc., pour les accoutumer insensiblement à suivre leur mère.— (Adolphe Fosset, Encyclopédie domestique, recueil de procédés et de recettes, concernant les arts et métiers, l’économie rurale et domestique…, 1830)
Les bâtis et contre-bâtis doivent permettre un cochonnet de largeur régulière de 15 mm environ sur les deux montants et la traverse— (Cahier du Centre technique du bois, Numéros 68 à 78, 1965)
Les Rosiers sauvages portent le nom vulgaire d’Églantier (Acanthier) leur fleur, celui d’Églantine, qui serait peut-être mieux écrit Acanthine, leur fruit, celui de Cochonnets, et à Genêts, Nioniottes, c’est-à-dire de petits riens.— (Édouard Le Héricher, Essai sur la flore populaire de Normandie et d’Angleterre)
Il ne s’arrête pas aux fruits savoureux seulement, il recueille tous ceux qui ont quelque beauté de couleur ou de forme, il en fait des chapelets, des colliers, des couronnes; il les examine et dedans et dehors, les plante quelquefois, et les suit dans leur germination. Il donne à quelques-uns d’entre eux des noms charmants : carribonnets (les fruits du fusain), cochonnets et nioniottes ou petits riens (les fruits de l’églantier)— (Eugène Noël, La Vie des fleurs, 1859)
L’animal dont ce petit dard a pris le nom, est utile, comme aliment, de la queue aux oreilles ; aucune de ses parties n’est perdue. La pousse appelée cochonnet lui ressemble en cela : rien d’inutile en elle, autant de fleurs, autant de pêches, et les plus assurées de tout l’arbre. Ce nom qui semble assez original pour une brindille n’a pas d’autre origine. Les gens qui ont de la pruderie préfèrent l’appeler branche à bouquet, ou bouquet de mai.— (Hippolyte Langlois, Le livre de Montreuil-aux-Pêches : théorie et pratique de la culture de ses arbres)
quant à celles qui n’ont que 5 centimètres de long ou même moins, elles sont plus fréquentes, surtout sur les pêchers de Madeleine rouge ; les cultivateurs de Montreuil les nomment du nom assez impropre de cochonnet ; je n’ai jamais pu savoir ni connaître l’étymologie de ce nom. Il me semble que pour qualifier ces excellentes petites branches on aurait pu se servir d’un nom moins barbare.— (M. Duval, Histoire du pêcher et de sa culture, 1850)
But du jeu de boules :
Petit cochon :
Dé à douze faces :
Rameau du pêcher :
Petit cochon :