Singulier | Pluriel |
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colinguisme | colinguismes |
\kɔ.lɛ̃.ɡɥism\ |
colinguisme \kɔ.lɛ̃.ɡɥism\ masculin
Ses travaux l’amènent à développer une notion nouvelle : le colinguisme. La différence avec ce qu’on désigne par bilinguisme, notion proche, est que le bilinguisme désigne l’usage à même niveau de compétence de deux langues différentes par un locuteur dans sa pratique individuelle, alors que le colinguisme se comprend au niveau de l’institution, c’est-à-dire à une échelle collective.— (Claire Monnier, Renée Balibar et la notion de colinguisme, Les Lyriades de la langue française, consulté le 29 février 2020)
L’Ancien Régime était celui du "colinguisme" latino-français des lettrés.— (Paul Pupier, présentation de L’Institution du français. Essai sur le colinguisme des Carolingiens à la République dans la Revue canadienne de linguistique, volume 33, no 1, mars 1988, page 114)
Et puis, le grec a fini de jouer son rôle. Ayant contribué, grâce à une forme originale de contact entre les deux langues, distincte du colinguisme français-latin, à permettre au français d’accéder à une disciplinarité pleine et entière, il devient en quelque sorte inutile à partir du moment où cette accession s’est réalisée.— (Dan Savatovsky, Contact de langues et enseignement du grec ancien : revisiter le colinguisme, dans Langue française 2010/3 (no 167), page 47)
Dans certaines littératures, telle la littérature coréenne, le colinguisme leur est quasiment consubstantiel. Son effet premier est de proposer un texte coréen dit mélangé, c’est-à-dire écrit dans un alphabet et une grammaire coréens (avec des mots d’origine autochtone et d’autres d’origine chinoise) entrelardés d’expressions et/ou de caractères chinois digérés par l’histoire coréenne (prononcés à la coréenne).— (Marie Vrinat-Nikolov, Patrick Mauru, Traduire le colinguisme à l’œuvre dans la littérature, dans Écrire en langues. Littérature et plurilinguisme, Éditions des archives contemporaines, 2015, hal.archives-ouvertes.fr)