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(Adjectif 2) La locution « mal comitial » est un calque du latin morbus comitialis (même sens), s’expliquant par le fait que les comices étaient immédiatement dissoutes en cas de crise d’épilepsie[1]. L’adjectif s’est ensuite détaché de cette locution pour signifier « provoqué par l’épilepsie », employé aujourd’hui essentiellement dans l’expression « crise comitiale ».
(Antiquité romaine) Relatif aux comices, qui se déroule pendant les comices.
Dans un ouvrage récent consacré aux fonctions des assemblées du peuple au début du Principat, Virginie Hollard a montré que le vote comitial était avant tout un rituel contrôlé par le pouvoir impérial.— (Frédéric Hurlet, Démocratie à Rome ? Quelle démocratie ?, in Rome, une cité impériale en jeu, page 36, Brill, 2012)
(Spécifiquement) Dans le calendrier julien, désigne un des jours du mois où doivent se dérouler des comices (jour considéré comme faste)[2].
Messalla, dès le 18 février, premier jour comitial disponible, pouvait convoquer les comices pour voter la rogatio, toujours pendante, puisque n’étant ni acceptée ni refusée.— (Philippe Moreau, Clodiana religio: un procès politique en 61 av. J.-C., page 118, Les Belles Lettres, 1982)
C'est le testament comitial que les décemvirs légitiment, en lui réservant un verset de leur code. Autrement le silence aurait signifié abolition.— (André Magdelain, De la royauté et du droit de Romulus à Sabinus, page 81, L’« ERMA » di Betschneider, 1995)
M. Debove dit que l'hystérie symptomatique du plomb, de l'alcool est à l'hystérie vraie ce que l'épilepsie symptomatique est au vrai mal comitial.— (Georges Guinon, Les Agents provocateurs de l’hystérie, A. Delahaye et E. Lecrosnier, 1889)
Des renseignements pris sur ses antécédents, il résulte qu'il n'avait jamais présenté d'accidents comitiaux ni dans sa jeunesse, ni avant de se livrer aux excès de boissons.— (Georges Pichon, Folies passionnelles, page 105, E. Dentu, 1891)
L'homme bien coiffé consulta une grande feuille quadrillée, suspendue au pied du lit. — Vous avez été transéaté dans notre service de gastro-entérologie, à la suite d'une crise comitiale survenue dans un contexte d’exogénose.— (Étienne Crosnier, La Dissociation, Éditions Le Manuscrit, 2005, p. 12)
En outre, une crise comitiale chez un éthylique peut signifier la présence d'une carence vitaminique (encéphalopathie de Gayet-Wernicke).— (Benjamin Cretin, Pertes de connaissance transitoires et malaises de l'adulte, page 19, Doin, 2014)
↑Les représentations de l’épilepsie dans l’Antiquité gréco-latine, Pierre Chiron, in Épilepsie, connaissance du cerveau et société, page 13, Presses Université Laval, 2006
