Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | communiel \kɔ.my.njɛl\ |
communiels \kɔ.my.njɛl\ |
Féminin | communielle \kɔ.my.njɛl\ |
communielles \kɔ.my.njɛl\ |
communiel \kɔ.my.njɛl\
En étudiant d'une manière plus approfondie le sujet dans un autre ouvrage, nous avons montré, par l'analyse des données parvenues jusqu'à nous, que ces repas sacrés prolongeaient toujours les repas communiels célébrés, à une époque plus lointaine, dans le monde souterrain, — repas communiels qui se retrouvent du reste, de nos jours encore, dans les initiations des peuplades sauvages.— (Pierre Gordon, Le sacerdoce à travers les âges, La Colombe, 1950, page 102)
La troisième dimension qui permet de caractériser le religieux, c'est la dimension communielle. D'une part cela signifie que le religieux ne peut être vécu que dans un groupe (groupe communautaire au sens de Ton̈nies), d'autre part que la forme de sociabilité de ce groupe, selon l'expression gurvitchienne, ne peut être que la communion, c'est-à-dire un degré supérieur de fusion des consciences dans le «nous» ; .— (Jean-Pierre Sironneau, Sécularisation et Religions Politiques, La Haye & Paris : chez Mouton, 1982 , page 337)
Nous avons surtout développé la coopération, non pas collectiviste, mais communielle. Car la coopération — familiale, villageoise, tribale — a, de tout temps, été en honneur en Afrique noire ; encore une fois, non pas sous la forme collectiviste, comme agrégat d'individus, mais sous la forme communielle, comme conspiration, centre à centre, des cœurs.— (Léopold Sédar Senghor, 1964, cité par Kasereka Kavwahirehi, V.Y. Mudimbe et la ré-invention de l'Afrique: poétique et politique de la décolonisation des sciences humaines, Éditions Rodopi, 2006, p. 58)
Il s'agit en somme, pour optimiser la relation, de la privatiser en l’individualisant alors que, nécessairement, la commensalité communielle comporte une dimension publique : elle organise un collectif sur la base de règles implicitement acceptées et sanctionnant une appartenance à un groupe, une institution, aussi légère et transitoire soit-elle.— (« Hétéronomie, autonomie, anomie », chap. 7 de Manger: Français, Européens et Américains face à l’alimentation, sous la direction de Claude Fischler & Estelle Masson, chez Odile Jacob, 2008, page 92)