complexe de Massada \kɔ̃.plɛks də ma.sa.da\ masculin
Massada est une citadelle construite par la fameux roi Hérode sur un éperon rocheux dominant la mer Morte. Dans ce nid d’aigle , un dernier carré de zélotes a tenu encore quelques mois après la chute de Jérusalem . Aujourd’hui, les enfants des écoles y sont conduits une fois par an, les jeunes gens appelés au service militaire viennent y prêter serment, et les politologues nomment « complexe de Massada » la tendance d’Israël à se voir comme une forteresse assiégée.— (Emmanuel Carrère, Le Royaume, 2014, p. 527)
Ainsi, un haut fonctionnaire du Département d’Etat américain accusait le Premier ministre israélien de l’époque, Golda Meir, de souffrir du « complexe de Massada ». La très pugnace Golda, à qui il était ainsi reproché de s’opposer obstinément à la réouverture du canal de Suez, répliqua: « Eh bien, c’est vrai: nous avons un complexe de Massada. Un complexe de pogrom. Nous avons un complexe de Hitler! » « Je veux vous montrer ce qu’est la détermination juive! » dira plus tard, en 1998, le Premier ministre Benyamin Netanyahu en emmenant son hôte Bill Clinton visiter Massada.— (L’Express, 22 août 2002)