Singulier | Pluriel |
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compositrice | compositrices |
\kɔ̃.po.zi.tʁis\ |
compositrice \kɔ̃.po.zi.tʁis\ féminin (pour un homme, on dit : compositeur ; pour une personne non-binaire, on peut dire : compositeurice, compositeur·ice, compositaire)
Les compositrices nées au début du xxe siècle revendiquent ou ont longtemps revendiqué le nom de « compositeur », car elles ne souhaitaient pas que leurs œuvres soient considérées comme des « œuvres de femmes », et voulaient être reconnues comme compositeurs à part entière, capables de réussir au même titre que les hommes. Elles refusaient le terme compositrice en ce qu’il pouvait assigner à un ghetto, à l’amateurisme ou aux revendications féministes et signer une dévalorisation des œuvres. Michèle Reverdy mobilise les deux termes, mais explique que, dans les années 1970, le mot compositrice apparaissait laid. Des termes plus anciens, comme « compositeuse », étaient parfois mobilisés, souvent ironiquement.— (Claire Fonvieille et Hyacinthe Ravet, « Hyacinthe Ravet, compositrices, études de genre dans la musicologie », dans Laure Marcel-Berlioz, Omer Corlaix, Bastien Galle, Compositrices. L’égalité en acte, Éditions MF, Paris, 2019, page 83-84)
Pour les plus grands, l’orchestre donne aussi, à 17 heures, un concert autour d’œuvres de Richard Strauss, Chostakovitch et Lili Boulanger, jeune compositrice morte à 24 ans.— (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 20 janvier 2023, page 2)
Il a travaillé deux ans avec Yvonne Loriod (1924-2010), célèbre pianiste classique française, seconde épouse d’Olivier Messiaen, compositrice souvent oubliée.— (journal La Vie corrézienne, 16 juin 2023, page 22 (Loriot corrigé en Loriod))
Terme longtemps proscrit par des grammairiens comme Louis-Nicolas Bescherelle[2], le mot est accepté par le Dictionnaire de l’Académie française dans sa 8e édition[3].
Ainsi, quoiqu’il y ait un grand nombre de femmes qui professent, qui gravent, qui composent, qui traduisent, etc., on ne dit pas : professeuse, graveuse, compositrice, traductrice, etc., mais bien professeur, graveur, compositeur, traducteur, etc., par la raison que ces mots n’ont été inventés que pour les hommes qui exercent ces professions.— (Louis-Nicolas Bescherelle, Grammaire nationale, Louis Bourgeois-Mazé, Paris, 1834, page 38)
(Date à préciser) Du latin compositrix.
Singulier | Pluriel |
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compositrice \kon.pɔ.zi.ˈtri.t͡ʃe\ |
compositrici \kon.pɔ.zi.ˈtri.t͡ʃi\ |
compositrice \kon.pɔ.zi.ˈtri.t͡ʃe\ féminin (pour un homme, on dit : compositore)
Cas | Singulier | Pluriel |
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Nominatif | compŏsĭtrīx | compŏsĭtrīcēs |
Vocatif | compŏsĭtrīx | compŏsĭtrīcēs |
Accusatif | compŏsĭtrīcem | compŏsĭtrīcēs |
Génitif | compŏsĭtrīcis | compŏsĭtrīcum |
Datif | compŏsĭtrīcī | compŏsĭtrīcibus |
Ablatif | compŏsĭtrīcĕ | compŏsĭtrīcibus |
compŏsĭtrīcĕ \kom.po.siˈtriː.ke\ féminin