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(XVe siècle)[1] Féminin de coquet (« petit coq »). Le mot était déjà employé fréquemment comme substantif au XVIIe siècle dans les deux genres, mais avec des sens nettement différents. Coquet s'appliquait à un homme qui cherche délibérément à plaire à autrui par sa tenue vestimentaire ou ses bijoux. En contraste, une coquette s'employait pour parler d'une femme bavarde, d'une commère[1].
L'emploi du substantifcoquette pour décrire un genre de colibris s'est répandu dans la première moitié du XIXe siècle après la création par le naturaliste français René-Primevère Lesson vers 1829 du nom générique "coquet" désignant les membres de l'une des six tribus d'ornismyes (ou oiseaux-mouches), i.e. le genre (Lophornis), qui est composé de λόφος, lόphos) (« huppe ») et de ὄρνις, őrnis (« oiseau »), littéralement « oiseau huppé »[2]. Le terme faisait allusion à l'allure assez extravagante et quasi surchargée des ornements du plumage de ces oiseaux, avec leur huppe blonde remarquable, ainsi que leurs aigrettes, raquettes ou hackles arborés par diverses espèces du genre. Assez curieusement, les Anglo-Saxons adoptèrent assez rapidement coquet, mais en l'écrivant au féminin. De fait, les deux orthographes s'employaiient déjà en anglais à cette époque pour désigner une femme cherchant à séduire, voire une aguicheuse ou allumeuse; le sens est donc plus péjoratif qu'en français, et a une connotation sexuelle plus prononcée. Cependant, dans l’anglais du XIXe siècle, coquette était plus fréquemment utilisé que coquet dans ce dernier sens. On peut donc attribuer la féminisation par les Anglo-Saxons du terme proposé par Lesson en français pour des raisons de familiarité lexicale. Cependant, une autre explication plausible serait que malgré que les naturalistes anglophones eurent adopté d'emblée le mot coquet tel que créé par Lesson, ils devaient probablement le prononcer /kɔ.kɛt/ (au lieu de /kɔ.kɛ/) en raison de la tendance chez les anglophones à prononcer les consonnes et les e finals qui sont muets en français. Ainsi, ils auraient pu contourner le problème d'une orthographe et d'une prononciationdivergentes en écrivant le mot carrément au féminin, coquette étant d’autre part plus familier pour eux. Ceci expliquerait le changement de genre qui s’opéra également en français au cours du XIXe siècle et qui fit passer le coquet (comme genre d’oiseau-mouche) à coquette par influence mutuelle entre les deux lexiques ornithologiques.
Substantivement, par ellipse, pour une mouche coquette, grain de beauté factice placé sur la lèvre.
En France , la mouche passionnée se plaçait au coin de l’œil , la majestueuse au milieu du front, l’enjouée sur les plis que fait la joue en souriant, la galante au milieu de la joue, la baiseuse au coin de la bouche, l’effrontée sur le nez, la coquette auprès des lèvres : la recluse cachait quelque bouton.— (1=Isidore Lebrun, La Bonne ville, 1826)
La coquette est modeste. Une jeune femme qui plaçait alors une mouche sur les lèvres avait bonne envie de se la voir enlever par tout autre ravisseur que par le vent ou par les doigts de sa femme-de-chambre.— (1=L’esprit des journaux, 1805)
Chang part en arrière, pousse un gémissement atroce et roule sur le plancher, les mains crispées sur ses « coquettes ».— (F. H. Ribes, KB-09 Section « K », éditions Fleuve Noir, 1973, chapitre XXI)
Il y en a sur un buisson appelé la « coquette ; » au-dessus planent les colibris, rouges eux-mêmes sur la poitrine: on dirait des flammes. Ce sont les plus jolis petits êtres qu'on puisse se figurer; gras comme des bouvreuils, ils semblent pour ainsi dire assis sur l’air. La coquette et ses courtisans ailés présentent un spectacle ravissant.— (Frédérika Bremer, La Vie de famille dans le Nouveau-Monde: lettres écrites pendant un séjour de deux années dans l'Amérique du Sud et à Cuba, Traduit du suédois par Mlle R. Du Puget, Tome III, Association pour la propagation et la publication des bons livres, Paris, 1854, page 138)
Notes
En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple, pour l’être humain moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés). Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.
La Nicole a une fille blondinette, fièrotte, très coquette et qui ne va quasiment chez personne, sauf chez la marquise de Tessancourt, sa marraine !— (Pierre Montanay, Princesse en sabots, 1938)
Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbecoqueteroucoquetter.
Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbecoqueteroucoquetter.
Votre femme coquette avec vous.— (Honoré de Balzac, Petites misères de la vie conjugale)
Première personne du singulier du subjonctif présent du verbecoqueteroucoquetter.
Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbecoqueteroucoquetter.
Les jeunes femmes ont un sens aigu de ce qu’il convient de faire et de ne pas faire quand on a cessé d’être jeune. « Je ne comprends pas, disent-elles, que passé quarante ans on se teigne en blond ; qu’on s’exhibe en bikini ; qu’on coquette avec les hommes. Moi, quand j’aurai cet âge-là… »— (Simone de Beauvoir, La Force des choses, Éditions Gallimard, 1963, chapitre 6)
Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbecoqueteroucoquetter.