cotonner \kɔ.tɔ.ne\ pronominal, transitif ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se cotonner)
Le drap d’Espagne se cotonne.
Cette toile s’est cotonnée.
On descendit dans des caves, on suivit des souterrains dont les parois, cotonnées par les fleurs du nitre, , laissaient suinter l’eau qui retombait en gouttes.— (Maurice Maindron, Blancador l’avantageux, Éditions de la Revue Blanche, 1901, page 362)
On ressemble alors à ces oiseaux qui font leurs nids au printemps, vont et viennent, ramassent des brins de paille, les portent dans leur bec, et cotonnent le domicile de leurs œufs.— (Honoré de Balzac, La Maison Nucingen, 1838)
Je ne me lassais pas de l’admirer montant une fleur dès que les éléments s’en trouvaient rassemblés devant elle, et cotonnant, perfectionnant une tige, y attachant les feuilles.— (Honoré de Balzac, Honorine, 1844)
Il est inutile de dire que, dès minuit, Peyrade cotonnait le battant de cette sonnette.— (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, première partie)
Ces artichauts, ces raves, ces pommes, etc., se cotonnent.
Sous moi, mes jambes ankylosées cotonnaient.— (Albert Simonin, Grisbi or not grisbi, Série noire, 1954, page 12)
Mais, semble-t-il, il nous faut faire face même si l’abattement nous rattrape et qu’on n’a plus la gniaque pour quoi que ce soit ! Même les fouteux à la télé nous laissent de marbre ! On cotonne dans une sorte de brouhaha sans mot.— (Jean-Pierre Verheggen, « Déprimitude », dans Ma petite poésie ne connaît pas la crise, Éditions Gallimard, 2017)
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