couleur d’eau

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Étymologie

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Locution nominale

Singulier Pluriel
couleur d’eau couleurs d’eau
\ku.lœʁ do\

couleur d’eau \ku.lœʁ do\ féminin

  1. (Désuet) (Peinture) Couleur obtenue par délayage et broyage des pigments dans l'eau.
    • Pour obtenir les couleurs d'eau dans leur meilleur état, le mode de préparation doit varier selon leur nature : le vermillon, le minium, l'ocre écarlate, le rouge des Indes ordinaire, le véritable rouge des Indes, le rouge de Venise, l'ocre jaune, le massicot, l'outre-mer, l'indigo, les cendres bleues, la terre de Cologne, la terre d'ombre, la terre verte, l'ocre brune, le blanc de plomb, la corne de cerf calcinée, le noir d'ivoire et noir bleuâtre, doivent être broyés avec le plus grand soin dans l'eau seulement et lavés ensuite ; après cette opération il faut les mêler avec de l'eau de gomme très chargée par le moyen du couteau de palette . — (Beaux-arts, perspective, dessin, peinture et gravure, traduit de l'anglais sur la 10e édition de James Smith, par A. Bulos, Paris : Librairie de Maison, 1843, p. 85)
  2. (Désuet) (Peinture) Couleur qui servait à dessiner les cours d’eau et les plans d’eau sur les cartes militaires.
    • Après que la teinte générale est séche, on passe sur les bords des Rivieres, des Mers, &c. une ligne au pinceau de Couleur d’eau pure, qu'on adoucit avec un autre pinceau plein d'eau. . Les petits Ruisseaux se marquent par un trait de Couleur d'eau sans l'adoucir. — (Architecture militaire, ou L'art de fortifier, chap. 12 : Les plans, part. 2, La Haye : chez Jean Neaulme & Adrien Moetjens, 1741, p. 127)
  3. (Désuet) (Métallurgie) Sorte de brillant, tirant sur le violet, que l'on donnait au fer ou à l'acier bien poli, en le passant au feu jusqu’à un certain degré de chaleur.
    • Les mêmes lames revenues couleur d’eau, relativement à celles qui étaient recuites à blanc, ont donné le rapport de 164 à 100 ce qui varie parce qu'il est presqu'impossible de s'assurer du même degré de recuit. — (« Extrait d'un mémoire sur le degré de magnétisme que prennent les lames d'acier de différente épaisseur, et sur quelques résultats relatifs aux aiguilles de boussole », par le citoyen Coulomb, dans les Mémoires des sociétés savantes et littéraires de la République française, tome 1, Paris : chez Fuchs, frimaire an X, p. 430)
    • La couleur d’eau donne trop de raideur à un ressort, qui obéit difficilement et perd son élasticité. — (« Couteliers », dans Le Travail en France : Monographies professionnelles, par Joseph Barberet, tome 5, Paris & Nancy : Berger-Levrault, 1889, p. 192)
  4. Teinte ou couleur qui entre dans une palette de nuances qui vont du blanc au bleu.
    • Leurs voisins arborent dans leur parure traditionnelle courante des verroteries d'autres couleurs : les Kapsiki ont une prédilection pour les « couleurs d’eau » c'est-à-dire le turquoise, le bleu clair, le cyan et le blanc; . — (Mathilde Buratti, « Le symbolisme des couleurs dans les productions perlées du Cameroun », chap. 2.3, dans Les couleurs dans les arts d'Afrique, de la Préhistoire à nos jours, sous la direction de Manuel Gutierrez & al., Éditions des archives contemporaines, 2016, p. 72)

Traductions