couronner \ku.ʁɔ.ne\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)
Une place d’honneur m'avait été réservée et une charmante Mangarevienne m’avait couronné de fleurs.— (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
Couronner de fleurs, de laurier, de myrte. - Couronner d’une couronne d’or, d’une couronne d’argent.
Quelques jours après, la gazette annonça que l’Empereur était à Paris, et qu’on allait couronner le roi de Rome et l’impératrice Marie-Louise.— (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
Ce monarque, avant de mourir, fit couronner son fils.
Les anciens couronnaient la poupe de leurs vaisseaux en signe d’allégresse.
De simples fleurs couronnaient cette tête charmante. - Un front couronné de cheveux blancs.
Ailles est placé au pied de la montagne où se livra, le 7 mars 1814, la bataille de Craonne, entre les Français et les troupes alliées. Les Français enlevèrent ce village de vive force, et gravissant la montagne sous un feu terrible, parvinrent à couronner le plateau et à en chasser l'ennemi.— (Maximilien Melleville, Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne, tome 1, Laon : bureau du Journal de l'Aisne, & Paris : chez Dumoulin & chez Didron, 1857, page 7)
Un entablement couronne l’édifice.
Que mon front de cheveux au printemps se couronne,— (Sébastien Rhéal de Céséna, Pétrarque, in Les stations poétiques Heures d’amour et de douleur, 1858, page 16)
Ou que tout dépouillé comme l’arbre en automne,
Il penche sous le temps si prompt à déflorir ;
Les lauriers de l’Arno cesseront de verdir,
La neige sera flamme, et la pierre amollie ;
Mon coeur deviendra pierre, avant que je l’oublie.
Pour couronner le tout, mon avocat se laisse aller sur son banc, tombe en faiblesse, et ne revient de son évanouissement qu'après avoir bu un verre de vinaigre des quatre-voleurs.— (L.-H., Physiologie de l'avocat, dans Le musée pour rire, t.1, Paris, Aubert, 1839)
L'homme a inventé les dieux et il a créé l'amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. L'amour a donné naissance au poète, puis au psychologue et, pour couronner l'humaine sottise, à cet enfonceur de portes ouvertes qui s'est baptisé psychanalyste — le paladin du refoulement et l'écuyer servant la Haute Dame Libido.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
Il a couronné sa vie par une mort généreuse. - Le succès a couronné son entreprise.
Plusieurs coteaux couronnent cette ville.
Il a couronné son cheval. - Un cheval couronné.
se couronner transitif
Voilà mon poney qui s’est couronné et que j’ai été obligé de remplacer, pour revenir, par un cheval de louage.— (Charles Dickens , Vie et aventures de Nicolas Nickleby, 1885)