Singulier | Pluriel |
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cri-cri | cri-cris |
\kʁi.kʁi\ |
cri-cri \kʁi.kʁi\ masculin
En cet instant il désirait : le grondement énigmatique des cagues se brisant sur la grève ; le silence apaisant du calme plat ; les jours incandescents où les lichens se désagrègent sur la pierre noircie et où une sève sucrée suinte des figues gonflées et bien mûres ; le cri-cri assourdissant des cigales invisibles ; l’odeur âcre et irritante du sel, du goudron, du poisson frit, des algues sèches, de l’iode, du vin rouge, de l’huile d’olive brûlée ; les nuits calmes sous un ciel bas qui, telle une cloche d’argent, se réfléchit dans les profondeurs de la mer ; il désirait une plage déserte du Midi, près de Bouvda, où il resterait seul, étendu sur le sable chaud, immobile, émerveillé par toute chose comme si le monde entier n’existait que pour lui ; il désirait aussi, presque avec désespoir, un corps de femme ardent et impudique, alangui par le soleil et par l’attente, pour s’y abîmer tout entier, oubliant la mort et le temps !— (Branimir Šćepanović, La Bouche pleine de terre, 1975. Traduit du serbo-croate par Jean Descat, 1975. Éditions du Rocher, 2008, pp. 62-63.)
Dans l'air plus étouffant, sous le ciel qui s'embrouille— (Gustave Mathieu, Parfums, chants et couleurs, L'étang, Pendant l'orage ; Imprimerie Louis Perrin, Lyon, 1873, page 67.)
Et gronde sourdement, le cri-cri, la grenouille
Sur le mitan des eaux, sur les petits talus,
Prudemment abrités déjà ne chantent plus.
Foulant les touffes d’herbe où le cri-cri se perd,— (Émile Nelligan, « Jardin sentimental », dans Émile Nelligan et son œuvre dans la bibliothèque Wikisource , section « Virgiliennes », Louis Dantin, Montréal, 1903, page 71)
Invisibles, au loin, dans un grand vaisseau vert,
Nous rêvions de monter aux astres de Vesper.