Bonjour, vous êtes venu ici pour chercher la signification du mot croquant. Dans DICTIOUS, vous trouverez non seulement toutes les significations du dictionnaire pour le mot croquant, mais vous apprendrez également son étymologie, ses caractéristiques et comment dire croquant au singulier et au pluriel. Tout ce que vous devez savoir sur le mot croquant est ici. La définition du mot croquant vous aidera à être plus précis et correct lorsque vous parlerez ou écrirez vos textes. Connaître la définition decroquant, ainsi que celles d'autres mots, enrichit votre vocabulaire et vous fournit des ressources linguistiques plus nombreuses et de meilleure qualité.
(Adjectif 1, nom 1) Participe présent adjectivé et substantivé de croquer.
(Nom 2) De l’occitan crocant[1][2] — la jacquerie des croquants est méridionale — d’origine discutée :
Selon Théodore Agrippa d'Aubigné, du Crocq, dans le Limousin : « La petite guerre des croquans, ainsi nommée, pour ce que la premiere bande qui prit les armes fut d’une paroisse nommée Croc de Limousin » — (Histoire universelle depuis 1550 jusqu’en 1601, 1630) ; contre cette hypothèse, le fait est que la variante croquart[3] est attestée en ancien français dans la chronique de Jean Froissart (1337 - 1404) ;
De crocar (« accrocher, croquer, accroupir ») car les paysans pillaient, rançonnaient[1] ou, d’après de Thou[4], parce que les paysans révoltés criaient : « aux croquants ! », c’est-à-dire à ceux qui croquaient, mangeaient les pauvres gens, la noblesse exploitatrice et les seigneurs, par dérision, leur retournèrent l’appellation[1].
(Pâtisserie) Biscuit sec croquant, souvent aux amandes.
Un croquant aux amandes.
Mon père se leva et alla ouvrir le buffet. Il y avait là un beau plat de gâteaux : des mille-feuilles, des éclairs, des chaussons à la confiture, des brioches aux fruits confits, des croquants.— (Jean Giono, Mort d’un personnage, 1949)
Elle était maintenant rassurée, d'autant que son cher Joseph venait tous les samedis, sur la bicyclette du boulanger. Il apportait des croquants aux amandes, des tartes à la frangipane, et un sachet de farine blanche pour faire des crêpes ou des beignets.— (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, Le Livre de Poche, page 35)
(Anatomie) Partie cartilagineuse du pavillon de l’oreille.
L'auteur dramatique la baisa sur le croquant de l’oreille, par égard pour le maquillage— (Coppée, Contes rap., 1889)
(Québec)(Populaire) Cartilages et nerfs trouvés dans les pièces de viande lors de la dégustation.
Jamais vu autant d’tiraille, de croquant pis d’gras dans un steak!
J’aimerais mieux que vous fussiez faux monnayeur comme le marquis de Coucy, ou à la tête des Croquants, que de faire ce que vous avez fait.— (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, 1826)
Les croquants, malheureux paysans français à qui les soldats du roi Henri faisaient la guerre pour n’avoir pu payer la taille.— (Gérard de Nerval, Nouv. et fantais., 1855)
— Et si le charretier se fâche ? — Faudrait pas avec moi. » Il se mit en posture d’invectiver un adversaire, les poings sur les hanches, la tête renversée. « Ohé, croquant ! »— (Hector Malot, En famille, 1893)
Un croquant, un cul terreux.— (Benjamin, Gaspard, 1915)
− Procédons par ordre : que me reproches-tu ? T’ai-je jamais caché que, dans ma vieille bicoque à poivrières, je n’étais pas moins gueux qu’un croquant ?— (Georges Bernanos, Sous le soleil de Satan, 1926)
Une douzaine de jeunes gens entouraient une sorte de croquant endimanché, coiffé d’un chapeau melon qui roulait des yeux ahuris et s'efforçait d'éviter la bousculade systématique dont il se voyait l’objet.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 94)
Elle est à toi cette chanson Toi l’étranger qui sans façon D’un air malheureux m’as souri Lorsque les gendarmes m’ont pris Toi qui n’as pas applaudi quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés Riaient de me voir emmené— (Georges Brassens, L’Auvergnat)
↑Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage