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Le mot apparaît par écrit pour la première fois dans un épigramme d'un pamphlet nommé Le Guide national: ou, L'almanach des adresses a l'usage des honnêtes gens, pour faire suite à l'Almanach des aristocrates, sans éditeur & sans date (vers 1790), p. 42:
Mais Villette, dont l'odorat , Saisit bien mieux l'analogie, Voyant opiner le sénat, Dit que c'est la culocratie.
La connotation est sexuelle car, comme l'indique : Christian Moncelet, Humoresques, n° 22: Rires scatologiques, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 1997, p. 53 :
Le marquis de Villette, dont l'homosexualité était connue, est un partisan de la «culocratie».
Parmi les éléments qui entrent en composition, les plus fréquents sont ultra, archi, manie, cratie : les ennemis de la Révolution avaient appelé culocratie le gouvernement de l'Assemblée nationale parce qu'on y opinait « par assis et par lever. »— (Jacques Chaurand, Histoire de la langue française, « Que sais-je? » n°167, Presses universitaires de France, 1969, p. 106)
Je reviens sur les dictionnaires dont j'évoquais l'éclosion à cette époque. Beaucoup étaient l’œuvre d'aristocrates qui ne manquaient pas d'esprit et s'ingéniaient à faire la recension des nouveaux vocables pour s'en moquer. Pensez qu'on a été jusqu'à inventer le mot de «culocratie» pour définir la manière de voter des députés. «Culocratie», c'est-à-dire le gouvernement par le cul, puisque les membres des Assemblées se levaient ou restaient assis selon qu'ils approuvaient ou non une loi.— (Henriette Walter, Nous sommes trop timides, dans L'Express (www.lexpress.fr), le 01/04/2001)