culte de Mithra \kyl.tə də mi.tʁa\ masculin
C’étoit dans un lieu désert, à Pepuzza, dans le continent et en Phrygie, c’est-à-dire, dans les contrées voisines des sept villes nommées dans l’Apolypse et de l’isle de Pathmos elle-même, que se tenaient les assemblées mystiques de ces Phrygiens, sectaires, répandus dans la Phrygie, dans la Galatie, et la Cappadoce sur-tout, où fleurissoit le culte de Mithra.— (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes, ou Religion universelle, tome III, H. Agasse, Paris, 1795, page 208)
De là on doit conclure, ce me semble, que les symboles du culte de Mithra, avant de passer aux Grecs et aux Romains, avoient été adoptés par une nation qui adoroit le soleil et les astres, ou du moins leur consacroit un culte sensible, comme les Persans, mais chez laquelle le culte du feu, ou n’étoit pas admis, ou ne jouoit qu’un rôle secondaire.— (Guillaume de Sainte-Croix, Recherches historiques et critiques sur les mystères du paganisme, tome second, De Bure frères, Paris, 1817, page 145)
Le culte de Mithra, plus ancien que la religion fondée par Zoroastre, faisait déjà partie du système religieux introduit par Djemchid qui mêla le culte du soleil au sabéisme de Houcheng, ou à la religion des Mehadabs du Dabistan.— (Joseph von Hammer-Purgstall, Mémoire sur le culte de Mithra, A. Pinard, Paris, 1833, page 15)
Mais ni le culte de Mithra, quelle que soit la popularité qu’il a connue, notamment dans les milieux militaires, ni celui des autres divinités importées d’Orient n’ont jamais été, sociologiquement parlant, des religions de masse comme le christianisme l’est devenu, à partir de la seconde moitié du IIIe siècle, mais surtout quand, avec Constantin et ses successeurs, il fut reconnu officiellement et acquit la position privilégiée d’une religion d’État.— (Henri-Irénée Marrou, Décadence romaine ou Antiquité tardive ?, Éditions du Seuil, Paris, 1977)
Rien ne vient confirmer cette hypothèse, mais elle est tellement cohérente avec le temps et le lieu de la naissance du nouveau culte de Mithra, tellement cohérente aussi avec l’iconographie trouvée dans les temples de Mithra - le Dieu Mithra revêtu d’un manteau couvert d’étoiles, le dieu Mithra portant la sphère céleste et faisant tourner le cercle zodiacal, etc., iconographie autrefois inexpliquée - qu’elle semble aujourd’hui très vraisemblable.— (Jacques Giri, Les nouvelles hypothèses sur les origines du christianisme. Enquête sur les recherches récentes, 3e édition, Karthala, Paris, 2010, page 272)
Le culte de Mithra est le plus récent des cultes à mystères, il n’existait pas du temps des périodes archaïque et classique de la Grèce.— (Ludovic Richer, Arcana Mundi : Les rites initiatiques, symboles et traditions, Éditions de l’Opportun, Paris, 2023)
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