Singulier | Pluriel | |
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Masculin | débraillé \de.bʁɑ.je\
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débraillés \de.bʁɑ.je\ |
Féminin | débraillée \de.bʁɑ.je\ |
débraillées \de.bʁɑ.je\ |
débraillé \de.bʁɑ.je\
Le Duc. – Aide-moi donc à remettre mon habit ; je suis tout débraillé.— (Alfred de Musset, Lorenzaccio, 1834, acte III, scène 6)
Sur le trottoir, des vieillards débraillés et mal rasés ramassent les canettes des jeunes cravatés qui partent quant à eux ramasser la mise d’un cursus conclu aux États-Unis ou en Angleterre.— (Éric Frecon, Chez les pirates d’Indonésie, Fayard, 2011, chapitre 12)
Ainsi élevé, le jeune chevalier était devenu un fieffé coureur de routes, entreprenant, hardi, batailleur, querelleur, redoutable aux maris, toujours un peu débraillé, et conservant néanmoins une dignité instinctive.— (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
Débraillés, avinés, écorchés, les mousquetaires du roi, ou plutôt ceux de M. de Tréville, s’épandaient dans les cabarets, dans les promenades, dans les jeux publics.— (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844)
Dès la soupe au bœuf, Honoré introduisait dans cette honnête réunion de famille une joie débraillée et agressive.— (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 133)
Mais... maudit qu’on est débraillé!— (Richard Martineau, Les Québécois sont débraillés, Le Journal de Québec, 23 juillet 2024)
Singulier | Pluriel |
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débraillé | débraillés |
\de.bʁɑ.je\ |
débraillé \de.bʁɑ.je\ masculin (pour une femme, on dit : débraillée)
On lui reprocha le débraillé de sa tenue.
La Sarriette était adorable, au milieu de ses fruits, avec son débraillé de belle fille.— (Émile Zola, Le Ventre de Paris, Georges Charpentier, Paris, 1873)
Cependant je n’eus pas non plus de sympathie pour la petite coterie où m’introduisit Blanchette Weiss ; elle avait de l’entregent et connaissait quelques Normaliens de bonne famille qui, par réaction contre le débraillé de l’École, affectaient des manières guindées.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 343)
Ni vraiment privées, ni réellement publiques, fréquemment anonymes qui plus est, nos interventions dans le cyberespace ont le débraillé, la spontanéité, et parfois la violence polémique des propos que l'on tenait habituellement devant un cercle restreint, alors même que, de par leur audience potentielle, elles relèvent davantage de l'ancienne sphère publique.— (Patrick Moreau, « Quelques aperçus sur la bêtise 2.0 », in Argument, volume 19, no 1, automne-hiver 2017, page 105)
Voir la conjugaison du verbe débrailler | ||
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Participe | ||
Passé | (masculin singulier) débraillé | |
débraillé \de.bʁɑ.je\
Ce pamphlet contre l’homme que Diderot n’osa pas publier, le Neveu de Rameau ; ce livre, débraillé tout exprès pour montrer des plaies, est seul comparable à ce pamphlet dit sans aucune arrière-pensée, où le mot ne respecta même point ce que le penseur discute encore, où l’on ne construisit qu’avec des ruines, où l’on nia tout, où l’on n'admira que ce que le scepticisme adopte : l’omnipotence, l’omniscience, l’omniconvenance de l’argent.— (Honoré de Balzac, La Maison Nucingen, 1838)
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