décollation

(Siècle à préciser) Du latin decollatio.

décollation \de.kɔ.la.sjɔ̃\ féminin

1. (Vieilli) Action de trancher le cou.
   • Des tableaux enfumés et noirâtres, représentant quelque décollation ou quelque éventrement de martyr, sujets favoris des peintres espagnols, sont pendus aux murailles, la plupart sans cadres et tout plissés sur leurs châssis. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
   • — Moi, dit Pierson, je trouve plutôt qu’il ressemble à saint Jean Baptiste, juste après la décollation.
     — Pourquoi après la décollation ?
     — Mais voyons, une tête pareille, elle se suffit à elle-même. Pas besoin de corps !
     Ils se mirent à rire tous les quatre. Ils étaient heureux d’être ensemble, tous les quatre, sous le soleil. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 41)
   • Frédéric m’a téléphoné ce matin, tout le dimanche il n’a pensé qu’à une chose, la décollation, il m’a dit le mot plusieurs fois, je lui ai dit : ça me fait mal quand tu dis ça. La décollation c’est la tête qui se décolle du corps. — (Christine Angot, La peur du lendemain, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 2000, pages 33-34)
   • Elle avait également reçu quelques conclusions préliminaires sur l’arme de la décollation, de l’homme comme du chien, qui avaient été, tous s’en étaient rendu compte, d’une propreté et d’une précision exceptionnelles : il n’y avait presque pas eu de projections de sang, alors que le canapé, la zone entière auraient dû être aspergés. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 299)

• décapitation
• guillotinade, (Vieilli) (France)

→ voir décapitation

• France (Lyon) : écouter « décollation  »

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• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (décollation), mais l’article a pu être modifié depuis.