dépersonnalisation

Français

Étymologie

Dérivé de personnalisation, avec le préfixe dé-.

Nom commun

Singulier	Pluriel
dépersonnalisation	dépersonnalisations
\de.pɛʁ.sɔ.na.li.za.sjɔ̃\

dépersonnalisation \de.pɛʁ.sɔ.na.li.za.sjɔ̃\ féminin

Action et résultat de l’action de dépersonnaliser, d’enlever ce qui constitue la personnalité de quelqu’un ou de quelque chose.
- Il ne s’agissait pas non plus d’un de des phénomènes d’autoscopie où des malades mentaux se voient parfois eux-mêmes à distance, je ne percevais aucune dépersonnalisation, étant au contraire vraiment présent en ces instants qui semblèrent s’étirer. — (Marc Bosche, Nirvana, le réveil des oiseaux, 2002)
- Le milieu économique contemporain, qui présente un modèle de dépersonnalisation idéale, offre à l’artiste un de ces terrains d’expérimentation. — (XV^e Biennale de Paris, Collectif, page 323, 2007)
Action et résultat de l’action de dépersonnaliser, de supprimer le lien à la personne physique.
- La raison en tient probablement à une dépersonnalisation certaine de la maîtrise d’ouvrage publique. Le maître d’œuvre doit plus souvent dialoguer dorénavant avec des services plus ou moins spécialisés dans tel aspect de l’opération et non plus avec une ou quelques personnes. — (Jean-Claude Florence, « Une réforme ambitieuse : le régime des rémunérations d’ingénierie et d’architecture », Revue française d’administration publique, n^o 33, 1985, pages 27-46)
(Médecine, Psychiatrie) Sensation, tant sur le plan physique que psychique, de perte de la réalité et de l’intégrité corporelle, donnant l’impression d’être étranger et extérieur à soi-même.
- Cette dépersonnalisation protège du collapsus topique : elle permet au sujet de séparer, de « décollaber », l’événement et le fantasme « collabés ». — (Françoise Brette, ‎Michèle Emmanuelli, ‎Georges Pragier, Le traumatisme psychique, 2015)
- La victime traumatisée ressent en permanence des sentiments de honte et de culpabilité, des sensations d’étrangeté, d’anesthésie émotionnelle, de dépersonnalisation et de confusion, qui sont à l’origine d’une très mauvaise estime de soi. — (Muriel Salmona, Le Livre noir des violences sexuelles, chap. 4 « Les victimes dans tous leurs états : Survivre, un enfer », Dunod, 2013 (1^er édition), page 201)