dépucelable

(XVI^e siècle)^[1] Dérivé de dépuceler, avec le suffixe -able.

dépucelable \de.py.s(ə.)labl\ masculin et féminin identiques

1. (Vulgaire) Qui peut perdre sa virginité.
   • La dignité de cet amour sentimental qui, logé dans la plus haute région, s’exprime avec effusion par la plus basse, me paraît à peu près comme celle de ce sacrement qui, se contractant au pied des autels, finit par dépuceler toutes les filles du pays... qui sont dépucelables ! — (Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, Lettre à Madame de Godeville du 28 août 1777, dans Lettres à madame de Godeville 1777-1779, Librairie Alphonse Lemerre, Paris, 1928, page 172)
   • - Vous, les hommes, vous êtes des rois tyranniques dans ce pays. Les femmes sont nées pour vous servir de bonnes, de mères, de confidentes, de sacs de frappe, corvéables, baisables, dépucelables, violables, sodomisables à loisir. — (Romy Jean-Michel, Survivre à la nuit, pour voir le jour se lever, Mon petit éditeur, Paris, 2015, page 34)

dépucelable \de.py.s(ə.)labl\ masculin et féminin identiques

1. (Très rare) Homme ou femme qui va perdre sa virginité.
   • Quand ils rencontraient les conscrits dans ces nombreuses maisons, exemples de la tolérance pratiquée dans l’Ariège, ils enseignaient à ces dépucelables les finesses de la gaudriole. — (Raymond Carol, 1868, une année de fin d'Empire dans l'Ariège, tome I, C. Lacour, Nîmes, 1999, page 123)

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