désagir \de.za.ʒiʁ\ intransitif ou transitif 2e groupe (voir la conjugaison)
Ils ont tous en commun — et bien que nous ne puissions être les fabricateurs de notre histoire, mais seulement les acteurs — de nous doter d’une certaine façon et dans une certaine mesure de la capacité de « désagir » ce que nous avons « agi », de maîtriser au moins partiellement les processus que nous avons déclenchés.— (Revue d’économie politique, 1978, volume 88, page 418)
C’est, à notre sens, trahir totalement l’esprit de l’anthropologie thomiste qu’en donner, comme Maritain, le commentaire suivant : « Si nous parlions le langage moderne, nous dirions, pour tacher d’exprimer cette initiative de non-être, cette initiative d’absence, que la volonté nihilise, qu’elle néante… Elle fait du non-être, c’est-à-dire que librement elle non-agit ou désagit, ou qu’elle néante » (De Bergson à Thomas d’Aquin, Hartmann 1947, p. 295-296).— (André Vergez, Faute et liberté, 1969, page 167)
Vous vous apercevrez très vite qu’il n’a pas assez de combativité pour agir ou réagir mais juste assez pour « désagir ».— (Joseph Messinger, Ces gestes qui vous trahissent, 2005)