Singulier | Pluriel | |
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Masculin et féminin |
déshonnête | déshonnêtes |
\de.zɔ.nɛt\ |
déshonnête \de.zɔ.nɛt\ masculin et féminin identiques
Pour offenser Dieu, mes enfants, pour perdre l'innocence et mériter l'enfer, il n'est pas nécessaire de faire aucune action déshonnête ; le désir seul est un crime.— (Explication historique, dogmatique, morale, liturgique et canonique du catéchisme, par l'abbé Ambroise Guillois, 10e éd., tome 2, Le Mans : chez Monnoyer frères, 1863, page 423)
Les chansons déshonnêtes sont souvent plus dangereuses que les discours impurs. L'expérience fait voir que rien ne porte plus au libertinage, ni n'entretient plus les mauvaises pensées, ni ne réveille, n'allume et ne fortifie plus les passions, qui ne sont déjà que trop subtiles pour le malheur des hommes.— (« Œuvres oratoires de P.-J. Henry, curé de Surice », dans la Collection intégrale et universelle des orateurs chrétiens, publiés par l'Abbé Migne, tome 98 (vol. 31 de la 2e série), Paris, chez J.-P. Migne, 1866, p. 1491)
Le jeune homme déplut à Mme Moreau. Il mangea extraordinairement, il refusa d’assister le dimanche aux offices, il tenait des discours républicains ; enfin, elle crut savoir qu’il avait conduit son fils dans des lieux déshonnêtes.— (Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale, part. 1, chap. 2, Librairie Charpentier, 1891, p. 18)
M. Hyacinthe jouit d’une excellente réputation. Il n’y a pas à craindre qu’il vous entraîne dans une aventure déshonnête.— (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 256)
Mais s’il advient qu’on résiste, quand il est devenu évident, soit qu’on ait déjà quelques poils au menton, soit qu’on produise un extrait de naissance, qu’aucun article du règlement ne permet plus de vous exclure, alors il vous conduit, en criant du haut de sa tête, à une armoire profonde qui est près de son bureau et où il a rangé les livres qu’il juge les moins dangereux et les moins déshonnêtes.— (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 85)
Serait-ce Dieu par hasard, messire archevêque, qui vous aurait commandé de détourner certains biens des Templiers ? dit alors d’Artois. Et pensez-vous que le roi qui est aussi le représentant de Dieu sur la terre, puisse tolérer en la chaire cathédrale de sa maîtresse ville un prélat déshonnête ?— (Maurice Druon, Les Rois maudits, tome 2, « La Reine étranglée »)