désubjectivation

(Siècle à préciser) Dérivé de désubjectiver, avec le suffixe -ation.

désubjectivation \de.syb.ʒɛk.ti.va.sjɔ̃\ féminin

1. (Psychologie) Processus par lequel un individu entrave ou empêche les processus de subjectivation.
   • Vivre et revivre l’instant d’objectivité, être sans cesse à l’état naissant de l’objectivation, cela réclame un effort constant de désubjectivation. — (Gaston Bachelard, La formation de l’esprit scientifique, page 297, 1938, ISBN 2-7116-0045-9)
   • Contre la désubjectivation de l’organisation du travail, l’attaque des liens entre son corps et soi, soi et les autres, contre cette pathologie de l’isolement qu’est le harcèlement, notre réseau de cliniciens a mis en place des pratiques de coopérations entre les acteurs de soins, une pluridisciplinarité qui n’est pas une compilation de spécialistes mais la mise en commun des savoir-faire de chacun. — (Marie Grenier-Pezé, « Contrainte par corps : le harcèlement moral », Travail, genre et sociétés, vol. 5, n^o 1, La Découverte, 2001, page 39)
2. (Rhétorique) Le fait pour un individu de présenter une opinion personnelle comme une vérité objective.
   • En usant de la désubjectivation, Éric Zemmour se place dans la position du professeur, cela lui permet de prendre l’ascendant sur l’adversaire. — (Clément Viktorovitch, Clique (émission de télévision), 25 octobre 2019)
   • Le second levier est la désubjectivation : cette méthode consiste à s’arroger de manière professorale le monopole de la vérité en alternant concessions (« Vous avez raison ! ») et réfutations (« Vous avez tort ! »). — (David Jarousseau, Zemmour respecte-t-il les règles du débat démocratique? Une rhétorique en accusation, Causeur, 1 novembre 2019)

• désubjectivassions