Singulier | Pluriel |
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déveinarde | déveinardes |
\de.vɛ.naʁd\ |
déveinarde \de.vɛ.naʁd\ féminin (pour un homme, on dit : déveinard)
Outre Bernard Lazare, on pourrait évoquer la figure de Rahel Varnhagen, cette Juive allemande à l'époque du romantisme, dont Hannah Arendt écrivit la biographie, et qui, née elle aussi juive et femme, se considérait comme une déveinarde, une Schlemihl, consacrant une grande partie de sa vie à tenter de réparer ce qu'elle appelle l'« infamie de sa naissance » avant de finir par s'accepter : « Ce qui fut pour moi, si longtemps, dans ma vie, la honte extrême, la souffrance et le malheur les plus amers : être née juive - désormais je ne voudrais pour rien au monde y renoncer. »— (Sylvie Courtine-Denamy, Trois femmes dans de sombres temps: Edith Stein, Hannah Arendt, Simone Weil, 2002)