de gré ou de force \də ɡʁe u də fɔʁs\ invariable
Si Joséphine ne se mariait pas, elle continuerait à « turbiner » pour la maison, la vieille élèverait le mioche, et lui, le patron, empocherait la galette que le Pape, de gré ou de force lui remettrait.— (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
En réalité, l'effectif sous les armes n'atteint pas un tiers de ce nombre; . Puis, quand l'ordre de mobiliser arrive, on complète rapidement le chiffre par l'enrôlement, de gré ou de force, de mendiants et de vagabonds sans feu ni lieu, de la lie de la population.— (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 80)
En fait lorsque le principe du communautarisme est officialisé, de gré ou de force, les quartiers ethniques existent en tant que tels et les autorités leur laissent une large part d’auto-organisation, passant avec leurs représentants officiels ou officieux des compromis qui préservent les fonctions régaliennes uniquement, réellement ou, à l’extrême formellement (par exemple dans les chinatowns aux États-Unis).— (Christian Pradeau et Jean-François Malterre, Migrations et territoires, dans Les cahiers d'Outre-Mer no 234/volume 59, Presses Universitaires de Bordeaux, 2006)