de service \də sɛʁ.vis\
Peut-être aurait-il pu se dispenser de commencer son allocution en s'en prenant aux « journalistes en mal de copie, qui parlent à tort et à travers du Laos », mais heureusement le traducteur de service émoussa cette pointe inutile, et, dans l'ensemble, le premier ministre laotien fut écouté avec attention et respect.— (Le Monde, 10 octobre 1969)
« C'est un long processus de s'accepter comme malade, et pas comme le gros jovial de service », explique-t-il.— (Thibault Liessi, Obésité : combattre les idées reçues, Vosges Matin, 21 mai 2016)
C'est très important pour moi, parce qu'avant d'être Noir, je suis comédien. Non pas parce que je ne veux plus être Noir, mais je fais ce métier comme tous les autres acteurs, c'est-à-dire que j'ai envie de jouer des personnages, pas seulement de me faufiler derrière l'étiquette du Noir de service. Le Noir, ce n'est pas seulement celui qui rigole, qui fait le dandy, le zouave.— (Ciné-Bulles, vol. 8, no 4, juin-août 1989, page 36.)
À l'instar d'Abdoulaye Kanté – noir et policier –, Gabrielle Deydier est accusée d'être une traîtresse à son camp et d'incarner « la grosse qui veut plaire aux minces » ou encore « la grosse de service ».— (Nora Bussigny, Les nouveaux inquisiteurs, Albin Michel, 2023, page 193)
À la liste de termes que doivent écarter de leur vocabulaire les députés, lorsqu'ils franchissent les portes des Communes, vient de s'ajouter l'expression « Québécois de service ». Au même titre que de traiter leurs opposants d'« imbécile », d'« hypocrite », de « malhonnête », d'« ignorant » ou de « Mussolini canadien », les députés fédéraux devraient maintenant s'abstenir d'utiliser les termes « Québécois de service » pour décrire leurs rivaux aux Communes, a tranché le président de la Chambre, Peter Milliken, hier après-midi.— (Le Devoir, 1er juin 2010.)
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