Singulier | Pluriel |
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différentialisme | différentialismes |
\di.fe.ʁɑ̃.sja.lism\ |
différentialisme \di.fe.ʁɑ̃.sja.lism\ masculin
Le corps féminin est éminemment politique. En effet, c’est sur des considérations physiologiques que se fondent les tenants du différentialisme (l’idée qu’hommes et femmes, même s’ils ont les mêmes droits, ne sont pas égaux au sens où ils sont fondamentalement différents). Sans nier l’existence de caractères sexuels primaires et secondaires différents, d’autres personnes estiment au contraire qu’un individu n’est pas réductible à son anatomie, et que si les corps diffèrent, les esprits, eux, ne sont pas nécessairement soumis à l’alternance binaire homme/femme, c’est-à-dire que le sexe n’a pas vocation à constituer le trait fondamental de l’identité.— (Isabelle Guillaume, Tyrannies du réalisme : partie 2, dessin et anatomie)
La proclamation incessante de l’universalité des droits de l’homme et le constat de la mondialisation coexistent aujourd’hui étonnamment avec la montée en puissance de divers particularismes et différentialismes – auxquels le mouvement communautarien venu des États-Unis n’est pas étranger – dont on peut craindre qu’ils n’aboutissent finalement à la dissolution de l’idée même de peuple.— (Michèle Crampe-Casnabet, L’universel inquiété, Le Portique - Revue de philosophie et de sciences humaines, n° 5, 2000)
Lévi-Strauss était conscient de la vocation antihumaniste et anti-universaliste du différentialisme culturel, qui revendique pour chaque culture une originalité incommunicable et inimitable.— (Stéphane François, « La Gauche, le communautarisme et le différentialisme », Fragments sur les temps présents, 29 juin 2012.)
Le différentialisme s’applique principalement au féminisme différentialiste et à l’ethno-différentialisme.— (Pierre Tourev, « Différentialisme », La Toupie, 2018.)