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(c. 980) Du moyen français dire, de l’ancien français dire, du latin populaire *dīgĕre (alignement sur les verbes en -gĕre — voir faire — d’après les participes passés en -ctum, communs aux deux formes), du latin classique dīcĕre (« dire, prononcer, exprimer par des mots »), du proto-italique *deikō, ultimement de l’indo-européen *déyḱti (« montrer, indiquer »).
— Parfaitement... et il a dit à ces dames que c'était un étranger, arrivé récemment à Paris et colossalement riche.— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 213)
Bien qu’il n’eût pu comprendre un seul mot de ce qui avait été dit, Bert éprouva un choc en remarquant le ton qu’avait pris l’homme.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 247 de l’édition de 1921)
« Emmanuel Macron aurait dû se mordre la langue avant de parler d’emmerder les récalcitrants. Mais il a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas »— (Béatrice Dillies, «Au vaccinodrome d’Albi : "Emmanuel Macron dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas"», La Dépêche, 5 janvier 2022)
« Dire qu'on fait des cookies, c'est bien, mais il faut ensuite les partager »— (Proverbe américain)
C'est bon, je n'aime pas à jouer les gêneurs. Je vais faire un tour au foyer, pendant que tu diras ton couplet.— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 187)
Héloïse dit et redit son chapelet. Les grains cliquettent de minute en minute et sans relâche, le chuchotement rapide des oraisons s’allonge.— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Dire sa leçon.
Dire la messe, Célébrer la messe.
Faire dire une messe, des messes pour quelqu’un.
Un homme bien disant se dit d’un Homme qui parle bien et avec facilité.
Il semblait, en effet, à tout le monde qu’un frôlement se faisait entendre derrière la porte. Aucun bruit de pas. On eût dit d’une soie légère qui glissait sur le panneau.— (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
Marie, petite pour ses six ans, les yeux très brillants, la frimousse tendue, presque douloureuse, porte un tablier noir et un minuscule jupon qui laisse voir ses jambes minces, pitoyables. On dirait d’une poupée tragique.— (Léon Frapié, La croix, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 29)
Dirait-il que le mouvement de la marche avait révélé la doublure de ce vêtement – était-ce de la castorette ? –, outre une jupe de tweed qui descendait jusqu'au genou ?— (Angelo Rinaldi, Où finira le fleuve, éd. Fayard, 2006, chapitre 1)
Bien justement. Ce n’est pas parce qu’on peut tout dire qu’il faut dire n’importe quoi.— (Marie-Ève Doyon, Rire des gros, c’est un manque de classe, Le Journal de Québec, 7 décembre 2021)
(Familier)On dirait d’un fou, d’un homme ivre, etc., ou On dirait un fou, à en juger par ses actions, par ses discours, on le prendrait pour un fou, on le croirait ivre.
On dirait d’une main qui se pose sur mon épaule gauche, qui l’immobilise dans une fausse position, comme ferait quelqu’un qui ne voudrait pas que je l’oublie.— (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 23)
On dit de même.
On dirait de loin une barque; ce n’est peut-être qu’une planche.
La fidélité aux traditions, devenue presque maniaque, disait l’appauvrissement d’un sang incapable de recréer.— (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
— Vous êtes au courant de l’arnaque ? C'est l’hypercherie ! L’embrouille totale. Tout est truqué. Silbermann, ça vous dit quelque chose ? C'est lui le cerveau de la magouille !— (Frédéric Lasaygues, Back to la Zone, Paris : Éditions J'ai lu, 1992)
Vous savez ce détail ?… En effet, il advint, Durant que je faisais ma caracole afin De rassembler mes gens pour la troisième charge, Qu’un remous de fuyards m’entraîna sur la marge Des ennemis ; j’étais en danger qu’on me prît Et qu’on m’arquebusât, quand j’eus le bon esprit De dénouer et de laisser couler à terre L’écharpe qui disait mon grade militaire ;— (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac/ Acte IV, Scène 4)
Que veut dire ce retard ?
Cela veut dire que… Cela ne dit rien.
Que veut dire ceci ?
Ce mot seul dit tout.
Je ne sais ce que cela veut dire, je me sens mal à mon aise.
On dit : cet homme est un lion, pour dire que c’est un homme plein de courage.
Exprimer ce que l'on pense, ce que l'on ressent, ce que l'on voit.
Et vous vous réveillez un jour avec ce besoin irrépressible de « dire ».— (Maurice Henrie, La tête haute, Presses de l'Université d'Ottawa, 2022, page 158)
Chose dite (attribuée à une personne par un adjectif possessif ou un complément de nom).
— Je compte agir prudemment, mais enfin puis-je correspondre par le télégraphe avec Votre Excellence sans communiquer mon dire au préfet ?— (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
Mme X… est agée de 23 ans. Selon son dire, elle aurait toujours été très nerveuse. Elle présente, du reste, toutes les apparences d’une personne de ce tempérament.— (« Rapport fait à la Société médicale des Hôpitaux de Paris sur l'état d’une malade adressée à la Société comme atteinte de Chromodrose », séance du 10 juillet 1861, rapportée par M. Béhier, dans L’union médicale: journal des intérêts scientifiques et pratiques, moraux et professionnel du Corps médical, tome 11 (nouvelle série), Paris, 1861, page 85)
Que de noms et que d’aveux secrets je pourrais citer à l’appui de mon dire !— (Georges Clemenceau, L’Aurore, 14 août 1905, cité par Georges Sorel, dans Réflexions sur la violence Chap. I, Lutte de classe et violence, 1908, page 69)
Trentenaire habitant chez ses parents, Amar est, d’après ses dires, « autoentrepreneur dans le textile, commerçant ambulant ». Une profession largement partagée dans le banditisme francilien .— (Matthieu Suc, Femmes de djihadistes : L'envers du décor du terrorisme français, Éditions Fayard, 2016, page 26)
C’est ce qu’a fait savoir le ministre responsable de la Lutte au racisme Benoit Charette, lundi, après avoir durement condamné les dires de l’enseignant de philosophie Éric Tremblay.— (Vincent Larin, Cégep de Chicoutimi: le prof aux propos racistes devra suivre une formation sur l’histoire des Premières Nations, Le Journal de Québec, 12 avril 2021)
Un dire libre, qui très souvent s'exprime à travers la poésie, permet de laisser émerger des conceptions nouvelles, sinon révolutionnaires.— (Jean Désy, L'irrationalité nécessaire, éditions XYZ, page 133)
Si la révolution sexuelle est d'abord une libération du dire, alors il n'est pas excessif de faire de Ménie Grégoire la pionnière de cette mise en mots, la grande collectrice des paroles libératrices et des paroles transgressives.— (Patrick Buisson, Décadanse, Albin Michel, 2023, page 344)
Du latin dicere. (Vers 950)dist (« dit », troisième personne du singulier), (Vers 980)dic (« dis », première personne du singulier) et ditrai (« dirai »). L’infinitifdire est attesté pour la première fois vers 1050 dans La Vie de Saint Alexis.
Walther von Wartburg, Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine darstellung des galloromanischen sprachschatzes, Bonn, 1928
« dire », dans Machio Okada et Hitoshi Ogurisu (dir.), Tableaux de conjugaison de l'ancien français (TCAF), Université de Wakayama, Wakayama, 2007-2012.
WACE, Vie de sainte Marguerite, Conception de Nostre Dame et Vie de Saint Nicolas, édition bilingue, Publication, traduction, présentation et notes par Françoise Le Saux et Nathalie Bragantini-Maillard, édition Honoré Champion, Paris, 2019, p. 380-381.
Cercamons si fos uns joglars de Gascoingna, e trobet vers e pastoretas a la usanza antiga. E cerquet tot lo mon lai on el poc anar, e per so fez se dire Cercamons— (Vida de Cercamon, dans Jean Boutière, A.-H. Schutz, Biographies des troubadours - Textes provençaux des XIIIè et XIVè siècles, Paris, 1964, page 9)
Si l’infinitif montre clairement la marque du troisième groupe en -ire, les formes conjuguées de ce verbe ressemblent plus au deuxième groupe. Cela s’explique par l’ancienne forme de l’infinitif, dicere[1]