Singulier | Pluriel | |
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Masculin et féminin |
dysphémistique | dysphémistiques |
\dis.fe.mis.tik\ |
dysphémistique \dis.fe.mis.tik\ masculin et féminin identiques
À partir de cette triangulation, dans chaque énonciation il y a une restructuration potentielle de ce qui est considéré comme euphémistique ou dysphémistique et une perception de la graduation des tons sur des bases associatives. Si la doxa peut se transformer en stabilité dénotationnelle, la stimmung n’a pas besoin de disparaître dans une ligne phémique neutre, ce qui ne veut pas dire que les choix paradigmatiques ne soient opérés sans un renvoi constant à la problématique du dire ”approprié”. Au fond, la corruption idéologique des valeurs des élaborations extensionnelles (connotations) est moins perçue que la compromission des valeurs de la voix énonciative dans le ton utilisé.— (Pierluigi Basso Fossali, « La prestation sémantique de l’organisation paradigmatique. Pressions, compétitions et résonances entre langue et discours », dans Signata, no 8, 2017, page 269 à 312)
Les chapitres trois et quatre sont consacrés à des domaines fortement exploités par les euphémismes: les effluves corporels, l’acte sexuel et parties du corps taboues. Les raisons qui sont à l’origine du tabou sont de deux ordres : la procréation et l’expulsion par le corps de déchets. C'est lorsqu’ils sont mis en rapport avec ces deux thèmes, que les parties génitales et l’acte sexuel seront entachés de tabous. Les auteurs montrent bien que les valeurs positives ou négatives qui se surimposent à certains termes, sont directement imputables à des comportements culturels ; ainsi, la méfiance à l'égard de l'étranger fait de « French gout » l'expression dysphémistique pour « syphilis ».— (Danielle Forget, « Compte rendu de Euphemism & Dysphemism. Language Used as Shield and Weapon, Keith Allan and Kate Burridge, 1991, Oxford University Press] », dans Revue québécoise de linguistique, no 1, 1991, vol. 21, page 173 à178)