Singulier | Pluriel |
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désir | désirs |
\de.ziʁ\ |
désir \de.ziʁ\ masculin
Rivet, pour trinquer, avait pris un verre, et sa femme servait, faisait la cuisine, apportait les plats, les enlevait, murmurant à l’oreille de chacune : — « En avez-vous à votre désir ? »— (Guy de Maupassant, La maison Tellier, 1881, réédition Le Livre de Poche, page 30)
J’ai toujours désir de manger… Je n’ai que du vent dans l’intérieur.— (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 280)
Cet homme n’est pas heureux, et cependant j’envie son bonheur. Dites-moi ce qu’il y a à répondre à cela, sinon que le bonheur est en nous, en chacun de nous, et que c’est le désir de ce qu’on n’a pas !— (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
En 1808, Napoléon voulu nous remettre à notre rang ! Au mépris de la géographie et de l’histoire, sans consulter les populations et même contre leur gré, contre leurs intérêts, contre leurs désirs, l’autocrate dessina ce département mosaïque— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
La clé de la sagesse épicurienne consiste à comprendre que nous pouvons être heureux si nos désirs, au lieu d’être illimités, se ramènent à la dimension restreinte des besoins de notre corps.— (Roger-Pol Droit, Lucrèce, l’épicurien, en préface à la traduction de Lucrèce, De la nature de José Kany-Turpin, éd.Flammarion, 2008, page XV)
C'est la rareté, et non l'abondance, qui crée le désir.— (Mustafa Fahmi, La promesse de Juliette, éditions La Peuplade, Saguenay (Québec), 2021, page 134)
Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle— (Pierre Corneille, Polyeucte)
Et le désir s’accroît quand l’effet se recule
Bon vin, bons mots, gaillardes chansonnettes;— (Jean de la Fontaine, Le Sassenage -1691- Conte, dans Contes et nouvelles en vers, volume 3, 1762, page 185)
Sont aiguillons aux amoureux désirs,
En toute porte entr’ouverte aux plaisirs
L’adroit Amour aisément s’insinue.
Et alors, ce rire de gorge qui lui renversait la tête en arrière, découvrait ses dents d’une blancheur laiteuse, donnait à Jacques une sensation de désir et une prescience de voluptés grisantes— (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
Ô vous, toutes les Suzies, si vous saviez à quoi tient ce que vous nommez l’amour d’un homme, quand cet amour s’appelle au vrai : désir !…— (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
Les détracteurs du nudisme - les moralistes ou hygiénistes conservateurs d’État ou d’Église - prétendent que la vue du nu, que la fréquentation entre nudistes des deux sexes exaltent le désir érotique.— (Émile Armand, Le nudisme révolutionnaire, dans L’Encyclopédie anarchiste, 1934)
Et il savait que la satisfaction de ses désirs d’un moment ne méritait point qu’il s’engageât toute sa vie.— (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
Céline Thiébault était alors une jeune fille « bienfaisante », une de ces grandes filles brunes qui paraissent vingt ans au lieu de quinze, de celles qu’à la campagne on compare volontiers à une pouliche et que les hommes, vieux et jeunes, détaillent avec une basse envie, un violent désir.— (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 19)
Tu sais ce qu’un homme préfère entre une bonne fille de ferme et une pétasse sur talons aiguilles ? Aucune des deux, poursuivit-il sans attendre de réponse. Il a de l’affection pour la première et du désir pour la seconde.— (Jérôme Camut & Nathalie Hug, W3, tome 1 : Le sourire des pendus, Éditions Télémaque, 2015, chapitre 1)
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