Singulier | Pluriel |
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emmurement | emmurements |
\ɑ̃.myʁ.mɑ̃\ |
emmurement \ɑ̃.myʁ.mɑ̃\ masculin
Pour former une personnalité il faut une certaine période d’isolement, d’obligation à une existence défensive et en armes, quelque chose comme un emmurement, une grande force de réclusion ; et, avant tout, une impressionnabilité bien inférieure à celle de l’homme moyen, dont l’humanité est contagieuse.— (Friedrich Nietzsche, La Volonté de puissance, Mercure de France, 1903, page 205)
« Soixante dix jours rituels dans un bain de natron ; injections et garnitures d’aromates ; intérieur du corps farci d’amulettes et de petites statuettes ; bijoux de toutes sortes ; entourage de figurines. Puis, après trois mois de préparations : onction d’huile sainte ; dorure du visage et des mains ; parfums ; emmaillottement ; revêtement de bandelettes ; linceul peint ; gaine de carton ; cercueil orné de peintures magiques, sarcophage ; enfin emmurement dans le tombeau le plus compliqué, le plus scellé, le plus dissimulé du monde — voilà ce que c’est qu’une momie royale au fond de sa maison d’éternité. »— (Lucie Delarue-Mardrus, El Arab, l’Orient que j’ai connu, Lugdunum, 1944, page 230)
L’embastillement sanitaire et épidémiologique peut pour autant nuire davantage que l’emmurement volontaire de l’abstraction créative ? Peut-il conduire à un esseulement frisant la déréliction ?— (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, pages 7-8)