en bataille \ɑ̃ ba.tɑj\ ou \ɑ̃ ba.taj\
Passer de l’ordre en colonne à l’ordre en bataille.
1675. Je place 3,000 chevaux en bataille sur chaque : aile de la seconde ligne, en échelons, à cinquante toises arrière, et sur le liane de l’infanterie ou de la cavalerie de la droite et delà gauche, pour la garantir d'être débordée ; cette cavalerie masquera un certain nombre d’artillerie, qui la soutiendra au besoin- (...)— (Coppier, Nouvelle théorie-pratique pour abréger et faciliter l'instruction des officiers et sous-officiers de la ligne et de la garde nationale... / par M. Coppier, page 325, 1831)
Dans les livres de code de la route, il y a trois types de stationnement : en épi, en bataille ou en créneau.— (Pourquoi le stationnement en épi tend à se réduire en ville, 20 minutes)
Le reste des officiers de l'état major, enveloppés de leurs longs manteaux, le bicorne en bataille, imite la laconique gravité du maître.— (Alexandre Torquet, Le Royaume de Bérénice, 2014, page 50)
Le chapeau retapé à la française, orné d'une cocarde en argent, coiffé en « Bataille » c'est-à-dire les ailes au-dessus des épaules. Il avait remplacé le tricorne qu'avaient porté les élèves de l'École du Génie.— (Société d'histoire de la Lorraine et du Musée lorrain, Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain (Nancy), Le Pays lorrain : revue régionale bi-mensuelle illustrée / dir. Charles Sadoul, apge 128, 1961)
Près du plus élevé de ces soleils se tient Combat, le chef de service, coiffé en bataille, l'attitude automatique et une lourde clef à la main— (Figaro : journal non politique, page 6, 21 mars 1858)
Il est bien entendu que M. le commandant L'Hotte et son escadron d'élite ont monté à la française, en bottes, culottes de peau, habits à basques retroussées, avec l'aiguillette d'or, chapeau de général, moins les plumes, coiffé en bataille.— (Revue française, page 140, 1 mai 1866)
A voir ce grand corps sur lequel les vêtements flottants pouvaient se croire au porte-manteau, cette cravate dont le noeud semblait toujours vouloir lui parler à l'oreille, ces cheveux en bataille dont les mèches plates et roides avaient constamment l'air de croiser le fer ensemble, on avait peine à s'empêcher de sourire ; d'autant plus que le père Lorain ne pouvait être avec vous plus de dix minutes sans avoir pris par distraction votre armoire pour une porte et regardé l'heure à sa tabatière.— (Paul Parfait, La Seconde vie de Marius Robert, par Paul Parfait, page 181, 1875)
12 juin 43 – Le soir venu, nous sommes si laides et si vannées, maman et moi, que nous ne savons que le rester et dînons la mèche en bataille et les mains javellisées, sans même essayer de rectifier notre apparence.— (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, pages 289-290)
Ce souvenir humiliant lui revint quand au commissariat de bord on le confia à un steward qui s’était emparé de son bagage pour le conduire à l’étage supérieur tandis qu’au bureau voisin se pressait en désordre dans les piaillements, les injures, les coups de coude, les pieds écrasés, la faune des émigrants : jeunes hassidim en redingotes et chapeaux de feutre noir, visages mangés par des barbes roussâtres, papillotes en bataille ; Italiens plus bruyants et rigolards que tous les autres ; réfugiés d’Europe centrale aux visages gris, aux yeux brillants d’anxiété, taciturnes, pressés de mettre un océan et l’enfer.— (Michel Déon, La cour des grands, Gallimard, 1996, page 12)
Une blonde, maigrichonne, les cheveux en bataille relevés par un simple crayon rouge.— (Maud Mayeras, Reflex, Anne Carrière, 2013)