en baver \ɑ̃ ba.ve\ (se conjugue → voir la conjugaison de baver)
Nous les gosses, on en bavait en le regardant, et il nous en donnait un petit peu mais il a pas voulu en donner à Pa. En fin de compte il a tellement mangé qu'il en a dégueulé .— (John Steinbeck, Les Raisins de la colère, traduit de l'anglais par Marcel Duhamel et M.-E. Coindreau, Éditions Gallimard, 1947)
tout le monde me l'a dit à la clinique, Armand était de loin le plus beau, le plus éveillé : l'infirmière en bavait, le médecin n’en revenait pas, et la jalousie des autres femmes... Il fallait voir le bébé d'à côté : un monstre, rouge, fripé, braillard.— (Anne Loesch, Les imbéciles en liberté, Éditions Hachette,, 1969, page 26)
On était invité à assister à une séance, qui sûrement se terminerait de manière gratinée, on en bavait à l'avance, surtout moi, j'avais déjà cochonné nuitamment les planches contacts.— (Christian Levanti, Mémoires de B..., Éditions Publibook, 2006, page 53)
– Toi et moi, de la classe qu’on est, on n’a pas fini d’en baver dans des bleds comme celui-là !...— (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, collection Le Livre de Poche, page 20.)
Je n’aurais pas été surprise de voir cette survalorisation de l’effort dans un sondage réalisé dans un pays anglo-saxon, mais là, j’ai été frappée. Il y a un côté « il faut en baver pour réussir » et une forte responsabilisation de chacun.— (Libération, 30 mars 2011)
Il en bavait à l'école et il en bavait à la maison, et comme l'école et la maison étaient tout pour lui, ou à peu près, ça veut dire qu'il en bavait tout le temps, sauf pendant qu'il dormait.— (Nick Hornby, À propos d'un gamin, traduit de l'anglais par Christophe Mercier, Paris : éd. Plon, 1999, chap. 7)
Il ne faut pas que les joueurs se disent « on a fini d'en baver et maintenant on va jouer à la baballe »!— (Le Figaro, 29 juillet 2011)