en chien de fusil \ɑ̃ ʃjɛ̃ də fy.zi\
Et je l’ai fait porter dans un placard… un placard énorme où il est très à l’aise, ma foi, s’il veut rester debout, et où il peut faire très bien un somme, s’il veut s’étendre sur la planche du milieu, en chien de fusil.— (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
Mais maintenant sa façon d’être couché par terre, en chien de fusil, les bras serrés autour du corps, criait la peur.— (André Malraux, La Condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 291)
En ce moment, il est couché sur le côté droit en chien de fusil. Il a gardé sa chemise kaki immaculée, et son petit caleçon court qui lui donne l’air d’un boy-scout. Il a croisé ses mains sous sa joue rose, et il prie.— (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 158)
Je me blottis en chien de fusil dans le vieux fauteuil rouge vinasse tout râpé, cadeau d’une patronne, maman dit toujours qu’il faudra qu’elle le jette parce qu’il lui fait honte mais elle le jettera que quand une patronne lui en aura refilé un autre,— (François Cavanna, Les Ritals, Belfond, 1978, page 246)
Mais Damas obliqua vers sa cellule ouverte, s’allongea en chien de fusil sur sa couchette et ne bougea plus. Sur la sienne, Antoine Hurfin était dans la même position, à contresens.— (Fred Vargas, Pars vite et reviens tard, 2001)
En entrant dans la pièce, elle découvrit ce tableau : sur le lit, tous draps rejetés en raison de la chaleur, sommeillait Rosalia Karlovna et, à une sajène de là, en chien de fusil sur une malle en osier, son mari dormait du sommeil du juste.— (Anton Tchekhov, Les nerfs, traduction Anne Coldefy-Faucard, Librio 698, 2004, E.J.L.)