en coup de vent \ɑ̃ ku də vɑ̃\ ou \ɑ̃ ku d‿vɑ̃\
Une grande fillette entra en coup de vent dans le parloir, longue dans sa robe noire, ceinte du cordon rouge des « moyennes ».— (Anatole France, Le Mannequin d’osier, Calmann Lévy, 1897, réédition Bibliothèque de la Pléiade, 1987, page 977)
Puis, ce fut la princesse Rosemonde de Harth qui fit son entrée en coup de vent.— (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
Des mariniers entrant en coup de vent lampaient un verre d’eau-de-vie, tandis qu’on éclusait leur bateau ; des conducteurs d’attelage, le fouet sur le cou, mangeaient un morceau à la hâte et leurs chevaux s’ébrouaient, secouant leurs colliers garnis de grelots.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
Les rares consommateurs entraient en coup de vent, buvaient un canon sur le pouce, filaient ventre à terre. Un groupe de déménageurs vint bruyamment siffler quelques pots puis disparut.— (David Morgon, Mort d'un loufiat, French Pulp éditions, 2019, chapitre 2)
Aujourd’hui, Starck, qui vit avec sa femme et leur fille à Sintra, au Portugal, ne passe qu’en coup de vent, un jour par mois, dans la capitale.— (journal Le Journal du dimanche, 2 avril 2023, édition Grand Paris, page II)
À me voir, coiffée en coup de vent, la jupe à ras de terre, le pied solide et le coup d’œil droit, ils se disent : « Voilà la petite bonne femme qu’il me faudrait !— (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
À gauche, la plus grande des filles, blonde avec des cheveux courts en « coup de vent » , une robe claire et des socquettes, son visage est dans l’ombre.— (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 55)