enchanter transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Le mépris où il tenait le nationalisme dont j’ai toujours eu l’aversion, le dédain qu’il témoignait pour les trémolos sur le grand air de patrie qui enchantaient le sentimentalisme alangui de mon cher Paul Deschanel achevèrent de m’attacher à lui.— (Joseph Caillaux, Mes Mémoires : (I) Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
Si un vol facile, même de longue durée, peut enchanter, donner au pilote l’impression qu’il est un être supraterrestre, la difficulté aiguise l’énergie, accroît la volonté et accorde dans la lutte des satisfactions innombrables et dans la victoire un enivrement qui pousse à croire que l’homme est tout-puissant devant les éléments déchaînés.— (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
Cette chance infaillible l’avait d’abord enchanté. Plus tard, elle ne fit que l’amuser ; puis elle le laissa froid et bientôt elle l’ennuya.— (Charles Deulin, Cambrinus)
Je n’osais plus m’enchanter de ma geste future mais dans le fond j’étais terrorisé : on avait dû se tromper d’enfant ou de vocation.— (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 138)
Ils allaient courir la ville à la recherche du seul bar confortable qu’elle se devait de posséder, et jusqu’à une heure avancée de la nuit, devant des whiskies, des fines ou des gin-tonics, ils évoquaient, avec un abandon presque rituel, leurs amours, leurs désirs, leurs voyages, leurs refus, leurs enthousiasmes, sans s’étonner, mais s’enchantant presque, au contraire, de la ressemblance de leur histoire et de l’identité de leurs points de vue.— (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, pages 43-44)
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Singulier | Pluriel |
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enchanter \ɪn.ˈtʃɑːn.tə\ ou \ɛn.ˈtʃɑːn.tə\ |
enchanters \ɪn.ˈtʃɑːn.təz\ ou \ɛn.ˈtʃɑːn.təz\ |
enchanter \ɪn.ˈtʃɑːn.tə\ ou \ɛn-\ ou \-ˈtʃæn-\ enchanter \Prononciation ?\